Parasha Chemot (Noms), par Rav Emmanuel

 

Parasha 13 (Chemot) : Chemot/Exode 1:1-6-1

Enseignements audio du Rav Emmanuel Rodriguez

Durée : 2h30

Commentaires du Rav Emmanuel Rodriguez

Le livre de la délivrance

De tous les livres de la Torah, celui-ci est certainement celui qui enseigne le plus le cœur au sujet de la Rédemption.

Pour nous conduire à l’expérience du plus haut niveau de la délivrance, celle qui nous fait rentrer dans la Vie.

Quel est le plus important ?

Etre délivré de l’esclavage ou de la servitude, de l’asservissement intérieur de sa neshama ?

Pessa’h est-elle une fête juive ? Ou la fête de la Rédemption ?

Pourquoi est-il écrit que Yeshoua HaMashi’ah est plus grand que les anges ? Plus grand que Moshé/Moïse ?

Quelle est la base de la Rédemption ? Comment s’y prépare-t-on ?

Pourquoi Yaacov, Israël, s’est-il installé en Egypte, alors qu’il avait été enseigné par Abraham sur l’avènement d’un temps d’asservissement dans cette nation ?

L’important est moins de savoir, que de refuser l’esclavage, ce qui invite à ne jamais perdre de vue la Rédemption et le plan de D.ieu.

Des événements extrêmement lointains peuvent trouver toute leur actualité de nos jours.

La parasha Chemot, qui inaugure le livre du même nom, ouvre notre compréhension sur ce qui traversera tout le livre : il n’existe qu’un seul chemin vers le Salut.

En Chemot/Exode 6:2, D.ieu adresse la parole à Moïse en ces termes :

« Dieux (elohim, pluriel) parlèrent à Moïse en disant, moi (ani) je suis l’Eternel (le Tétragramme). »

C’est un dévoilement sur l’identité du Nom, de son essence.

Nous avons là deux expressions – une au pluriel et une au singulier -, qui disent « dieu », dans la même phrase.

Et le verset 3 continue :

« Et je me suis laissé voir à Abraham, Isaac et Yaakov, comme D.ieu puissant, et sous le nom Eternel (Tétragramme), je ne me suis pas fait connaître à eux. »

Pourquoi cette dernière précision dans le texte ?

Rachi intervient et apporte une indication précieuse : il existe un lien entre le Nom et la capacité à accomplir les promesses.

C’est-à-dire que seule l’identité du Tétragramme est susceptible de réaliser ce qu’Il a promis, et c’est là que tout commence.

Texte biblique

1,1 Voici les noms des fils d’Israël, venus en Égypte ; ils y accompagnèrent Jacob, chacun avec sa famille :
1,2 Ruben, Siméon, Lévi et Juda ;
1,3 Issachar, Zabulon et Benjamin ;
1,4 Dan et Nephtali, Gad et Aser.
1,5 Toutes les personnes composant la lignée de Jacob étaient au nombre de soixante-dix. Pour Joseph, il était déjà en Égypte.
1,6 Joseph mourut, ainsi que tous ses frères, ainsi que toute cette génération.
1,7 Or, les enfants d’Israël avaient augmenté, pullulé, étaient devenus prodigieusement nombreux et ils remplissaient la contrée.
1,8 Un roi nouveau s’éleva sur l’Égypte, lequel n’avait point connu Joseph.
1,9 Il dit à son peuple : « Voyez, la population des enfants d’Israël surpasse et domine la nôtre.
1,10 Eh bien ! Usons d’expédients contre elle ; autrement, elle s’accroîtra encore et alors, survienne une guerre, ils pourraient se joindre à nos ennemis, nous combattre et sortir de la province. »
1,11 Et l’on imposa à ce peuple des officiers de corvée pour l’accabler de labeurs et il bâtit pour Pharaon des villes d’approvisionnement, Pithom et Ramessès.
1,12 Mais, plus on l’opprimait, plus sa population grossissait et débordait et ils conçurent de l’aversion pour les enfants d’Israël.
1,13 Les Égyptiens accablèrent les enfants d’Israël de rudes besognes.
1,14 Ils leur rendirent la vie amère par des travaux pénibles sur l’argile et la brique, par des corvées rurales, outre les autres labeurs qu’ils leur imposèrent tyranniquement.
1,15 Le roi d’Égypte s’adressa aux sages femmes hébreux, qui se nommaient, l’une Chifra, l’autre Poûa
1,16 et il dit : « Lorsque vous accoucherez les femmes hébreux, vous examinerez les attributs du sexe: si c’est un garçon, faites-le périr ; une fille, qu’elle vive. »
1,17 Mais les sages-femmes craignaient Dieu : elles ne firent point ce que leur avait dit le roi d’Égypte, elles laissèrent vivre les garçons.
1,18 Le roi d’Égypte manda les sages-femmes et leur dit : « Pourquoi avez-vous agi ainsi, avez-vous laissé vivre les garçons ? »
1,19 Les sages-femmes répondirent à Pharaon : « C’est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme celles des Égyptiens, elles sont vigoureuses et avant que la sage-femme soit arrivée près d’elles, elles sont délivrées. »
1,20 Le Seigneur bénit les sages-femmes et le peuple multiplia et s’accrut considérablement.
1,21 Or, comme les sages-femmes avaient craint le Seigneur et qu’il avait augmenté leurs familles,
1,22 Pharaon donna l’ordre suivant à tout son peuple : « Tout mâle nouveau-né, jetez-le dans le fleuve et toute fille laissez-la vivre. »
2,1 Or, il y avait un homme de la famille de Lévi, qui avait épousé une fille de Lévi.
2,2 Cette femme conçut et enfanta un fils. Elle considéra qu’il était beau et le tint caché pendant trois mois.
2,3 Ne pouvant le cacher plus longtemps, elle lui prépara un berceau de jonc qu’elle enduisit de bitume et de poix, elle y plaça l’enfant et le déposa dans les roseaux sur la rive du fleuve.
2,4 Sa sœur se tint à distance pour observer ce qui lui arriverait.
2,5 Or, la fille de Pharaon descendit, pour se baigner, vers le fleuve, ses compagnes la suivant sur la rive. Elle aperçut le berceau parmi les roseaux et envoya sa servante qui alla le prendre.
2,6 Elle l’ouvrit, elle y vit l’enfant : c’était un garçon vagissant. Elle eut pitié de lui et dit : « C’est quelque enfant des Hébreux. »
2,7 Sa soeur dit à la fille de Pharaon : « Faut-il t’aller quérir une nourrice parmi les femmes hébreux, qui t’allaitera cet enfant ? »
2,8 La fille de Pharaon lui répondit : « Va. » Et la jeune fille alla quérir la mère de l’enfant.
2,9 La fille de Pharaon dit à celle-ci : « Emporte cet enfant et allaite-le moi, je t’en donnerai le salaire. » Cette femme prit l’enfant et l’allaita.
2,10 L’enfant devenu grand, elle le remit à la fille de Pharaon et il devint son fils ; elle lui donna le nom de Moïse, disant : « Parce que je l’ai retiré des eaux. »
2,11 Or, en ce temps-là, Moïse, ayant grandi, alla parmi ses frères et fut témoin de leurs souffrances.
2,12 Il aperçut un Égyptien frappant un Hébreu, un de ses frères. Il se tourna de côté et d’autre et ne voyant paraître personne, il frappa l’Égyptien et l’ensevelit dans le sable.
2,13 Étant sorti le jour suivant, il remarqua deux Hébreux qui se querellaient et il dit au coupable : « Pourquoi frappes-tu ton prochain ? »
2,14 L’autre répondit : « Qui t’a fait notre seigneur et notre juge ? Voudrais-tu me tuer, comme tu as tué l’Égyptien ? » Moïse prit peur et se dit : « En vérité, la chose est connue ! »
2,15 Pharaon fut instruit de ce fait et voulut faire mourir Moïse. Celui-ci s’enfuit de devant Pharaon et s’arrêta dans le pays de Madian, où il s’assit près d’un puits.
2,16 Le prêtre de Madian avait sept filles. Elles vinrent puiser là et emplir les auges, pour abreuver les brebis de leur père.
2,17 Les pâtres survinrent et les repoussèrent. Moïse se leva, prit leur défense et abreuva leur bétail.
2,18 Elles retournèrent chez Réouël leur père, qui leur di t: « Pourquoi rentrez-vous sitôt aujourd’hui ? »
2,19 Elles répondirent : « Un certain Égyptien nous a défendues contre les pâtres ; bien plus, il a même puisé pour nous et a fait boire le bétail. »
2,20 Il dit à ses filles : « Et où est-il ? Pourquoi avez-vous laissé là cet homme ? Appelez-le, qu’il vienne manger. »
2,21 Moïse consentit à demeurer avec cet homme, qui lui donna en mariage Séphora, sa fille.
2,22 Elle enfanta un fils, qu’il nomma Gersom, en disant : « Je suis un émigré sur une terre étrangère. »
2,23 Il arriva, dans ce long intervalle, que le roi d’Égypte mourut. Les enfants d’Israël gémirent du sein de l’esclavage et se lamentèrent ; leur plainte monta vers Dieu du sein de l’esclavage.
2,24 Le Seigneur entendit leurs soupirs et il se ressouvint de son alliance avec Abraham, avec Isaac, avec Jacob.
2,25 Puis, le Seigneur considéra les enfants d’Israël et il avisa.
3,1 Or, Moïse faisait paître les brebis de Jéthro son beau-père, prêtre de Madian. Il avait conduit le bétail au fond du désert et était parvenu à la montagne divine, au mont Horeb.
3,2 Un ange du Seigneur lui apparut dans un jet de flamme au milieu d’un buisson. Il remarqua que le buisson était en feu et cependant ne se consumait point.
3,3 Moïse se dit : « Je veux m’approcher, je veux examiner ce grand phénomène : pourquoi le buisson ne se consume pas. »
3,4 L’Éternel vit qu’il s’approchait pour regarder ; alors Dieu l’appela du sein du buisson, disant : « Moïse ! Moïse ! » Et il répondit : « Me voici. »
3,5 Il reprit : « N’approche point d’ici ! Ote ta chaussure, car l’endroit que tu foules est un sol sacré ! »
3,6 Il ajouta : « Je suis la Divinité de ton père, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob… » Moïse se couvrit le visage, craignant de regarder le Seigneur.
3,7 L’Éternel poursuivit : « J’ai vu, j’ai vu l’humiliation de mon peuple qui est en Égypte ; j’ai accueilli sa plainte contre ses oppresseurs, car je connais ses souffrances.
3,8 Je suis donc intervenu pour le délivrer de la puissance égyptienne et pour le faire passer de cette contrée-là dans une contrée fertile et spacieuse, dans une terre ruisselante de lait et de miel, où habitent le Cananéen, le Héthéen, l’Amorréen, le Phérézéen, le Hévéen et le Jébuséen.
3,9 Oui, la plainte des enfants d’Israël est venue jusqu’à moi ; oui, j’ai vu la tyrannie dont les Égyptiens les accablent.
3,10 Et maintenant va, je te délègue vers Pharaon ; et fais que mon peuple, les enfants d’Israël, sortent de l’Égypte. »
3,11 Moïse dit au Seigneur : « Qui suis-je, pour aborder Pharaon et pour faire sortir les enfants d’Israël de l’Égypte ? »
3,12 Il répondit : « C’est que je serai avec toi et ceci te servira à prouver que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir ce peuple de l’Égypte, vous adorerez le Seigneur sur cette montagne même. »
3,13 Moïse dit à Dieu : « Or, je vais trouver les enfants d’Israël et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m’envoie vers vous… S’ils me disent : Quel est son nom ? Que leur dirai-je ? »
3,14 Dieu répondit à Moïse : « Je suis l’Être invariable ! » Et il ajouta : « Ainsi parleras-tu aux enfants d’Israël : C’est l’Être invariable qui m’a délégué auprès de vous. »
3,15 Dieu dit encore à Moïse : « Parle ainsi aux enfants d’Israël : L’Éternel, le Dieu de vos pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’envoie vers vous. Tel est mon nom à jamais, tel sera mon attribut dans tous les âges.
3,16 Va rassembler les anciens d’Israël et dis-leur : L’Éternel, Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, m’est apparu en disant : J’ai fixé mon attention sur vous et sur ce qu’on vous fait en Égypte
3,17 et j’ai résolu de vous faire monter, du servage de l’Égypte, au territoire du Cananéen, du Héthéen, de l’Amorréen, du Phérézéen, du Hévéen et du Jébuséen, contrée ruisselante de lait et de miel.
3,18 Et ils écouteront ta voix ; alors tu iras, avec les anciens d’Israël, trouver le roi d’Égypte et vous lui direz : L’Éternel, le Dieu des Hébreux, s’est manifesté à nous. Et maintenant nous voudrions aller à trois journées de chemin, dans le désert, sacrifier à l’Éternel, notre Dieu.
3,19 Or, je sais que le roi d’Égypte ne vous laissera point partir, pas même en présence d’une puissance supérieure.
3,20 Mais j’étendrai ma main et je terrasserai l’Égypte par tous les prodiges que j’accomplirai dans son sein ; alors seulement on vous laissera partir.
3,21 Et j’inspirerai aux Égyptiens de la bienveillance pour ce peuple ; si bien que, lorsque vous partirez, vous ne partirez point les mains vides.
3,22 Chaque femme demandera à sa voisine, à l’habitante de sa maison, des vases d’argent, des vases d’or, des parures ; vous en couvrirez vos fils et vos filles et vous dépouillerez l’Égypte. »
4,1 Moïse prit la parole et dit : « Mais certes, ils ne me croiront pas et ils n’écouteront pas ma voix, parce qu’ils diront : L’Éternel ne t’est point apparu. »
4,2 Le Seigneur lui dit : « Qu’as-tu là à la main ? » Il répondit : « Une verge. »
4,3 Il reprit : « Jette-la à terre ! » Et il la jeta à terre et elle devint un serpent. Moïse s’enfuit à cette vue.
4,4 Le Seigneur dit à Moïse : « Avance la main et saisis sa queue ! » Il avança la main et le saisit et il redevint verge dans sa main.
4,5 « Ceci leur prouvera qu’il s’est révélé à toi, l’Éternel, le Dieu de leurs pères, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. »
4,6 Le Seigneur lui dit encore : « Mets ta main dans ton sein. » Il mit sa main dans son sein, l’en retira et voici qu’elle était lépreuse, blanche comme la neige.
4,7 II reprit : « Replace ta main dans ton sein. » Il remit sa main dans son sein, puis il l’en retira et voici qu’elle avait repris sa carnation.
4,8 « Eh bien ! S’ils n’ont pas croyance en toi, s’ils sont sourds à la voix du premier prodige, ils devront céder à la voix du dernier.
4,9 Que s’ils restent incrédules en présence de ces deux prodiges et s’ils n’écoutent pas ta voix, tu prendras des eaux du fleuve et tu les répandras à terre et ces eaux que tu auras prises du fleuve deviendront du sang sur la terre. »
4,10 Moïse dit à l’Éternel : « De grâce, Seigneur ! je ne suis habile à parler, ni depuis hier, ni depuis avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur ; car j’ai la bouche pesante et la langue embarrassée. »
4,11 L’Éternel lui répondit : « Qui a donné une bouche à l’homme ? Qui le fait muet ou sourd, clairvoyant ou aveugle, si ce n’est moi, l’Éternel ?
4,12 Va donc, je seconderai ta parole et je t’inspirerai ce que tu devras dire. »
4,13 Il repartit : « De grâce, Seigneur ! Donne cette mission à quelque autre ! »
4,14 Le courroux de l’Éternel s’alluma contre Moïse et il dit : « Eh bien ! C’est Aaron ton frère, le Lévite, que je désigne ! Oui, c’est lui qui parlera ! Déjà même, il s’avance à ta rencontre et à ta vue il se réjouira dans son cœur.
4,15 Tu lui parleras et tu transmettras les paroles à sa bouche ; pour moi, j’assisterai ta bouche et la sienne et je vous apprendrai ce que vous aurez à faire.
4,16 Lui, il parlera pour toi au peuple, de sorte qu’il sera pour toi un organe et que tu seras pour lui un inspirateur.
4,17 Cette même verge, tu l’auras à la main, car c’est par elle que tu opéreras les miracles. »
4,18 Là-dessus, Moïse s’en retourna chez Jéthro, son beau-père et lui dit : « Je voudrais partir, retourner près de mes frères qui sont en Égypte, afin de voir s’ils vivent encore. » Jéthro répondit à Moïse : « Va en paix. »
4,19 L’Éternel dit à Moïse, en Madian : « Va, retourne en Égypte ; tous ceux-là sont morts qui en voulaient à ta vie. »
4,20 Moïse emmena sa femme et ses enfants, les plaça sur un âne et reprit le chemin du pays d’Égypte. Moïse tenait la verge divine à la main.
4,21 L’Éternel dit à Moïse : « Maintenant que tu te disposes à rentrer en Egypte, sache que tous les miracles dont je t’aurai chargé, tu les accompliras devant Pharaon mais moi, je laisserai s’endurcir son cœur et il ne renverra point le peuple.
4,22 Alors, tu diras à Pharaon : « Ainsi parle l’Éternel : Israël est le premier-né de mes fils ;
4,23 or, je t’avais dit : Laisse partir mon fils, pour qu’il me serve et tu as refusé de le laisser partir. Eh bien ! moi, je ferai mourir ton fils premier-né. »
4,24 Pendant ce voyage, il s’arrêta dans une hôtellerie ; le Seigneur l’aborda et voulut le faire mourir.
4,25 Séphora saisit un caillou, retrancha l’excroissance de son fils et la jeta à ses pieds en disant : « Est-ce donc par le sang que tu es uni à moi ? »
4,26 Le Seigneur le laissa en repos. Elle dit alors : « Oui, tu m’es uni par le sang, grâce à la circoncision ! »
4,27 L’Éternel dit à Aaron : « Va au-devant de Moïse, dans le désert. » Il y alla ; il le rencontra sur la montagne et l’embrassa.
4,28 Moïse fit part à Aaron de toutes les paroles dont l’Éternel l’avait chargé et de tous les prodiges qu’il lui avait donné mission d’accomplir.
4,29 Alors, Moïse et Aaron partirent et assemblèrent tous les anciens des enfants d’Israël.
4,30 Et Aaron dit toutes les paroles que l’Éternel avait adressées à Moïse et il opéra les prodiges à la vue du peuple.
4,31 Et le peuple y eut foi ; ils comprirent que l’Éternel s’était souvenu des enfants d’Israël, qu’il avait considéré leur misère et ils courbèrent la tête et se prosternèrent.
5,1 Puis, Moïse et Aaron vinrent trouver Pharaon et lui dirent : « Ainsi a parlé l’Éternel, Dieu d’Israël : Laisse partir mon peuple, pour qu’il célèbre mon culte dans le désert. »
5,2 Pharaon répondit : « Quel est cet Éternel dont je dois écouter la parole en laissant partir Israël ? Je ne connais point l’Éternel et certes je ne renverrai point Israël. »
5,3 Ils reprirent : « Le Dieu des Hébreux s’est manifesté à nous. Nous voudrions donc aller à trois journées de chemin dans le désert et sacrifier à l’Éternel notre Dieu, de peur qu’il ne sévisse sur nous par la peste ou par le glaive. »
5,4 Le roi d’Égypte leur dit : « Pourquoi, Moïse et Aaron, débauchez-vous le peuple de ses travaux ? Allez à vos affaires ! »
5,5 Pharaon ajouta : « Vraiment, cette population est nombreuse à présent dans le pays et vous leur feriez interrompre leurs corvées ? »
5,6 Et Pharaon donna, ce jour même, aux commissaires du peuple et à ses surveillants l’ordre suivant :
5,7 « Vous ne fournirez plus, désormais, de la paille au peuple pour la préparation des briques, comme précédemment; ils iront eux-mêmes faire leur provision de paille.
5,8 Du reste, la quantité de briques qu’ils faisaient précédemment, imposez-la leur encore, n’en rabattez rien. Car ils sont désœuvrés, voilà pourquoi ils profèrent ces clameurs : « Allons sacrifier à notre Dieu ! »
5,9 Qu’il y ait donc surcharge de travail pour eux et qu’ils y soient astreints ; et qu’on n’ait pas égard à des propos mensongers. »
5,10 Les commissaires du peuple et ses surveillants sortirent et parlèrent ainsi au peuple : « Voici ce qu’a dit Pharaon : Je ne vous donnerai plus de paille ;
5,11 vous mêmes, allez, fournissez-vous de paille où vous pourrez en trouver, car il n’est rien diminué de votre besogne. »
5,12 Et le peuple se répandit par tout le pays d’Égypte, pour ramasser du chaume en guise de paille.
5,13 Les commissaires le harcelaient, disant : « Remplissez votre tâche jour par jour, comme lorsque la paille vous était livrée. »
5,14 On frappa les surveillants des enfants d’Israël que les commissaires de Pharaon leur avaient préposés, en disant : « Pourquoi n’avez-vous pas fait toute votre tâche en livrant les briques comme précédemment, ni hier ni aujourd’hui ? »
5,15 Les surveillants des enfants d’Israël vinrent se plaindre à Pharaon en ces termes : « Pourquoi traites-tu ainsi tes serviteurs ?
5,16 La paille, il n’en est pas fourni à tes serviteurs et pourtant on nous dit : Faites des briques ! A présent, tes serviteurs sont frappés et c’est ton peuple qui est coupable. »
5,17 Il répondit : « Vous êtes des gens désœuvrés, oui, désœuvrés ! c’est pour cela que vous dites : Allons sacrifier à l’Éternel.
5,18 Et maintenant, allez au travail ! La paille ne vous sera point donnée et vous fournirez la même quantité de briques. »
5,19 Les surveillants des enfants d’Israël les traitèrent avec rigueur, en disant : « Vous ne ferez pas moins de briques que précédemment, jour par jour. »
5,20 Or, ils avaient rencontré Moïse et Aaron, debout devant eux, comme ils sortaient de chez Pharaon ;
5,21 et ils leur avaient dit : « Que l’Éternel vous regarde et vous juge, vous qui nous avez mis en mauvaise odeur auprès de Pharaon et de ses serviteurs ; vous qui avez mis le glaive dans leur main pour nous faire périr ! »
5,22 Moïse retourna vers le Seigneur et dit : « Mon Dieu, pourquoi as-tu rendu ce peuple misérable ? Dans quel but m’avais-tu donc envoyé ?
5,23 Depuis que je me suis présenté à Pharaon pour parler en ton nom, le sort de ce peuple a empiré, bien loin que tu aies sauvé ton peuple ! »
6,1 L’Éternel dit à Moïse : « C’est à présent que tu seras témoin de ce que je veux faire à Pharaon. Forcé par une main puissante, il les laissera partir ; d’une main puissante, lui-même les renverra de son pays. »

Haftarah

La haftarah (en hébreu : הפטרה – haftara ou haftarot au pluriel) est un texte issu des livres de Neviim (les Prophètes), lu publiquement à la synagogue après la lecture de la parasha, lors du Shabbat ou des jours de fêtes juives.

Jérémie 1:1–2:3

1.1 PAROLES DE JEREMIE, fils de Helkias, l’un des prêtres qui étaient à Anatoth, au pays de Benjamin.

1.2 La parole du Seigneur lui fut adressée au temps de Josias, fils d’Amone, roi de Juda, la treizième année de son règne ;

1.3 puis au temps de Joakim, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la fin de la onzième année de Sédécias, fils de Josias, roi de Juda, jusqu’à la déportation de Jérusalem, au cinquième mois.

1.4 La parole du Seigneur me fut adressée :

1.5 « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ; je fais de toi un prophète pour les nations. »

1.6 Et je dis : « Ah ! Seigneur mon Dieu ! Vois donc : je ne sais pas parler, je suis un enfant ! »

1.7 Le Seigneur reprit : « Ne dis pas : “Je suis un enfant !” Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras.

1.8 Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. »

1.9 Puis le Seigneur étendit la main et me toucha la bouche. Il me dit : « Voici, je mets dans ta bouche mes paroles !

1.10 Vois : aujourd’hui, je te donne autorité sur les nations et les royaumes, pour arracher et renverser, pour détruire et démolir, pour bâtir et planter. »

1.11 La parole du Seigneur me fut adressée : « Que vois-tu, Jérémie ? » Je dis : « C’est une branche d’amandier que je vois. »

1.12 Le Seigneur me dit : « Tu as bien vu, car je veille sur ma parole pour l’accomplir. »

1.13 Une deuxième fois, la parole du Seigneur me fut adressée : « Que vois-tu ? » Je dis : « C’est un chaudron bouillonnant que je vois ; il s’ouvre depuis le nord. »

1.14 Le Seigneur me dit : « Du nord, va déferler le malheur sur tous les habitants du pays.

1.15 Voici, je convoque tous les clans des royaumes du nord – oracle du Seigneur. Ils arrivent, et chacun placera son trône à l’entrée des portes de Jérusalem, contre tous les remparts qui l’entourent et contre toutes les villes de Juda.

1.16 Je vais prononcer sur eux mes jugements à cause de toute leur méchanceté, car ils m’ont abandonné, ils ont brûlé de l’encens pour d’autres dieux et se sont prosternés devant l’œuvre de leurs mains.

1.17 Toi, mets ta ceinture autour des reins et lève-toi, tu diras contre eux tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux.

1.18 Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses princes, à ses prêtres et à tout le peuple du pays.

1.19 Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. »

2.1 La parole du Seigneur me fut adressée :

2.2 Va proclamer aux oreilles de Jérusalem : Ainsi parle le Seigneur : Je me souviens de la tendresse de tes jeunes années, ton amour de jeune mariée, lorsque tu me suivais au désert, dans une terre inculte.

2.3 Israël était consacré au Seigneur, première gerbe de sa récolte ; celui qui en mangeait était coupable : il lui arrivait malheur, – oracle du Seigneur.

Brit hadasha

Suggestions de passages à lire dans la Brit Hadachah/Nouvelle Alliance :

  • Matityahou /Matthieu 22:23-33
  • Marc 12:18-27, 35-37
  • Luc 20:27-44
  • Actes 3:12-15, 5:27-32, 7:17-36, 22:12-16, 24:14-16
  • Juifs messianiques/Hébreux 11:23-26
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