Matot (Tribus), par Yaacov Farber

Parasha 42 (Matot), Nombres 30,2 à 32,42

« Le Cohen Eleazar dit aux soldats qui étaient allés à la guerre : « Voici ce qui est ordonné par la Torah qu’HaShem a prescrite à Moshe (Moïse) : l’or, l’argent, le fer, l’étain et le plomb, tout objet qui peut aller au feu, vous le ferez passer par le feu pour le rendre tahor (pur). Mais c’est par l’eau de purification que sera purifié tout ce qui ne peut aller au feu ; vous le ferez passer dans l’eau. Vous laverez vos vêtements le septième jour, et vous serez tahor« .

HaShem demande aux hommes revenant de guerre de laver leurs vêtements le septième jour.

Cela signifie que le septième jour pouvait très bien tomber un jour de Shabbat. Une guerre qui s’achève un dimanche implique qu’il faut faire une lessive le jour du Shabbat !

Comment est-ce possible ? Comment D.ieu peut-Il exiger dans Sa Parole de ne pas travailler le jour du Shabbat, puis faire volte-face en demandant à ces hommes de guerre de laver leurs vêtements le septième jour, même si ce jour tombe un jour de Shabbat ?

La réponse est très simple et c’est Yeshoua HaMashiach qui nous la donne dans la B’rit Hadasha (Mordechai/Marc 2 : 27). Yeshoua leur dit :

« Le Shabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le Shabbat ».

Ce que ce verset veut dire, c’est que nous n’avons pas été fait pour servir le Shabbat ; le Shabbat a été instauré pour nous servir.

Le Shabbat a été prévu pour être un jour de repos.

C’était quelque chose d’inconnu dans le monde païen.

HaShem (D.ieu) n’est pas légaliste ; c’est un D.ieu compatissant, aimant, bienveillant.

Dans notre parasha, ces hommes de guerre venaient de clore une bataille au nom d’HaShem.

Il n’est pas précisé combien de jours la bataille a duré, probablement quatre jours, ni quand elle s’est achevée. Il ne fait aucun doute que les guerriers étaient fatigués, las.

Je suis certain qu’après avoir remporté la victoire et avoir tout accompli, ils ne désiraient rien d’autre que de regagner leurs foyers pour retrouver leurs familles respectives.

Cependant, ils devaient d’abord se plier à l’ordonnance d’HaShem avant de pouvoir entrer dans le camp. Ils devaient rester hors du camp pendant sept jours et au septième jour, ils devaient se purifier et laver leurs vêtements.

Après cela, ils pouvaient entrer dans le camp.

Comme je l’ai dit plus haut, il est fort possible que le septième jour tombe un Shabbat.

Si c’était le cas, HaShem, le D.ieu compatissant allait-Il laisser ces hommes attendre un jour de plus avant de les autoriser à rentrer chez eux dans leurs familles ? Certainement pas !

Il permettait à ces hommes de laver leurs vêtements, quand bien même c’était un Shabbat, sans doute pour qu’ils puissent réintégrer le camp et rejoindre leurs familles sans plus tarder :

« Puis Il leur dit : « Est-il permis le jour du Shabbat de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer ?  » Mais ils gardèrent le silence » (Mordechai/Marc 3 : 4)

A l’évidence, il est permis de faire du bien le jour du Shabbat !

Ainsi, même si ces hommes de guerre devaient respecter le délai de sept jours hors du camp, les laisser retrouver leurs proches après qu’ils aient souffert les horreurs de la guerre, était évidemment une bonne chose, par conséquent un acte légal, malgré le fait qu’ils aient dû laver leurs vêtements le jour du Shabbat !

Certains auraient besoin de s’examiner sérieusement et de réviser les principes légalistes qu’ils s’imposent aux autres.

Dans certaines portions de la Torah et à certaines conditions, HaShem (D.ieu) n’est pas aussi dogmatique et aussi rigide que nous pourrions le croire.

J’ignore si parmi ces hommes de guerre, certains travaillaient dans le secteur de la blanchisserie en horaire de factions.

Je sais que, parmi ceux qui étaient mariés, c’étaient les épouses qui faisaient la lessive quand leurs époux étaient à la maison, et non pas eux.

Doit-on considérer cette ordonnance, si elle tombe un Shabbat, comme un travail ? Il ne semble pas ! »

Notes

Le rabbin juif messianique Yaacob Farber fait partie de CMY, la Congregation Melech Yisrael, de Toronto (Canada).

En tant que plus ancienne synagogue messianique au Canada, la Congrégation Melech Yisrael (Kehilat Melech Yisrael) est plus qu’une simple congrégation. C’est une communauté vivante et dynamique de croyants, à la fois juifs et non-juifs, liés par le culte de HaShem (D.ieu) à travers notre Moshiach Y’shua (Yeshoua le Messie), la Torah vivante.

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