Lorsque la joie est « kedoucha » (= Sainteté)
Chaque soir de ‘Hol Hamoed Souccot, le peuple se rassemblait au Beth Hamikdach, le Temple, pour fêter Sim’hat Beth Hachoéva.
L’allégresse marquant ces soirées était particulièrement intense, et il est dit « que celui qui n’a jamais assisté à l’une de ces réjouissances, ne peut comprendre ce qu’est véritablement la joie ».
La Azara, la cour intérieure du Temple, était spécialement aménagée pour l’occasion, et pour accueillir tous ceux qui souhaitaient assister à cette cérémonie extraordinaire.
Chants et danses s’enchainaient à un rythme effréné́ et la foule observait avec enthousiasme ces festivités.
La joie et la Kedoucha (= Sainteté́), qui émanaient de ces rassemblements, inspiraient tous les participants et la Roua’h Hakodech (= l’Esprit Saint) planait sur l’assemblée.
On chantait alors « Heureux celui qui n’a pas fauté, et que celui qui a fauté, qu’il se repente, et il sera pardonné. »
Simhat Beth Hachoeva signifie littéralement « la joie de puiser de l’eau ».
Durant la fête de Souccot, il y avait « Nissoukh Hamaym » qui consistait à verser de l’eau sur le Mizbea’h, l’autel, au moment où l’on offrait les Korbanot (les offrandes).
A la nuit tombée, cet acte était l’objet de grandes réjouissances et festivités.
Mais pourquoi tant d’enthousiasme pour cet acte si simple ?
L’eau n’est pas une offrande onéreuse et l’acte de puiser de l’eau n’a rien d’extraordinaire !
Il y a dans cet acte un message puissant sur la façon dont nous devons servir D.ieu.
Ce qui compte avant tout pour D.ieu, c’est l’intention du coeur qui doit motiver et accompagner le geste.
Dans les faits, il ne s’agissait que de puiser de l’eau, mais l’intention d’accomplir Sa volonté divine donnait à cet acte une toute autre dimension.
Im Ani Kan, Hakol Kan, Véim Eini Kan, Mi Kan?
Lors de Simhat Beth Hachoéva, Hillel disait :
- « Im Ani Kan Hakol Kan », « si je suis là, tout est là »
- « Véim Eini Kan, mi kan ? » « Et si je ne suis pas là, qui est là ? »
Quel est le sens de ce merveilleux message ?
Celui qui dépense beaucoup de temps et d’argent pour servir D.ieu mais qui n’oriente pas son cœur et ses actes vers le Seigneur, ses actions n’ont pas la même valeur.
Si D.ieu est au coeur de nos actions, alors tout est là. Autrement dit, l’intention sublime l’action.