Hannouka « la lumière du Messie ! » – Par Paul Ghennassia

Au cours de ce mois de décembre, Juifs et Chrétiens vont célébrer, chacun à leur manière, la « fête de la lumière ». Même si, pour les uns comme pour les autres, elle n’a pas la même signification, il n’empêche que les uns et les autres sont d’accord pour dire que la « lumière » est importante et vitale pour l’être humain, surtout si cette lumière vient de l’Éternel, le Tout-Puissant, le Créateur.

« Pour les Juifs, Hanoukka rappelle un fait historique ».

En l’an 165 avant la venue de Yéshoua le Messie, un monarque syrien, Antiochus Épiphane, avait conquis la terre d’Israël, à la tête de ses armées, et devint, pour le petit peuple d’Israël, un véritable tyran dominateur. L’exaspération du peuple était telle que les Juifs, excédés par ses prétentions orgueilleuses, ne l’appelaient plus Antiochus Épiphane (l’illustre), mais Antiochus « le fou ». Il s’était, en effet, conduit en insensé après avoir conquis le Temple de Jérusalem et l’avoir pillé en emportant ce qui était précieux, il mit le comble à l’abomination en le souillant par des sacrifices impurs, dédiés aux faux dieux païens.

La résistance juive s’organisa sous la conduite de Yéhouda Macabi (Juda Maccabée). Les Juifs reconquirent le Temple, le purifièrent et le consacrèrent à l’Éternel. Pour cela, il fallait que la Ménorah, c’est-à-dire le chandelier à 7 branches, soit rallumé pour brûler jour et nuit, selon l’ordre de l’Éternel. Seulement, on ne trouva pas d’huile consacrée pour rallumer cette Ménorah, sinon une petite quantité scellée mais à peine suffisante pour brûler un jour.

Les Juifs, affolés, se dirent qu’il valait mieux l’allumer, même pour un seul jour. Mais, ô miracle, la Ménorah resta allumée, avec ce peu d’huile, pendant huit jours, exactement le temps de faire une nouvelle pression d’huile consacrée. Ce miracle resta marqué, dans l’histoire d’Israël, et devint la fête de Hanoukka, « la fête de la lumière ».

C’est 165 années plus tard qu’eut lieu un autre miracle, beaucoup plus grand : la naissance du Messie à Bethlehem, annoncée depuis longtemps par le prophète Michée en ces termes : « Et toi Bethlehem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël et dont l’origine remonte aux temps anciens, aux jours de l’éternité » (Michée 5 : 1).

C’est le prophète Isaïe qui annonça la place spéciale que prendrait cet enfant juif, né à Bethlehem, puisqu’Il deviendrait, selon le plan divin, la lumière du monde. Voici la prophétie étonnante d’Isaïe telle que l’on peut la lire dans la Bible : « Les ténèbres ne régneront pas toujours sur la terre, où il y a maintenant des angoisses. Si les temps passés ont couvert d’opprobre le pays de Zabulon et le pays de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer (c’est-à-dire le Lac de Galilée ou de Kinnereth) au-delà du Jourdain, le territoire des Gentils (galil hagoyim) » (Isaïe 8 : 23).

Ce même prophète continue au chapitre 9 : 1 « Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendit ». Cette lumière, destinée à Israël dans un premier temps et qui deviendra la lumière du monde, c’est Yéshoua que les nations appellent Jésus. C’est incontestablement ce qu’affirme la Bible, la Parole de D.ieu, car ce n’est pas ce que les hommes pensent et disent qui a de la valeur, mais seulement ce que D.ieu dit, ce que sa Parole affirme et que nous, Juifs Messianiques, croyons sans l’ombre d’un doute.

Précisons les faits bibliques : le petit pays d’Israël était, 165 ans après les événements de Hanoukka, à nouveau sous l’occupation mais, cette fois, par les Romains, et sous la brutale main d’Hérode le Grand. César Auguste, empereur de Rome, qui avait ordonné un grand recensement. En Israël, les populations durent se déplacer afin que chacun puisse se faire enregistrer sur le lieu même de sa naissance. Yossef et Myriam, un couple juif, avaient dû, eux aussi, quitter précipitamment Nazareth en Galilée, où ils habitaient, pour se faire recenser à Bethlehem. Tous deux étaient issus de Bethlehem, berceau familial de la Maison de David. Myriam, au terme de sa grossesse, accoucha dans une étable faute de trouver une chambre à l’hôtellerie de Bethlehem. C’est là que naquit le Messie et Sauveur du monde et la Lumière du monde.

Voici ce qu’Isaïe avait prophétisé le concernant : « Je t’établis pour être la lumière des nations et pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre. Ainsi parle l’Éternel, le Rédempteur, le Saint d’Israël, à celui qu’on méprise, qui est en horreur au peuple, à l’esclave des puissants : des rois le verront, et ils se lèveront, des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel qui est fidèle, du Saint d’Israël, qui t’a choisi » (Isaïe 9 : 6 à 7).

Ce que nous voulons mettre en relief ici, c’est que Yéshoua est véritablement la lumière d’Israël et du monde. Le miracle permis de D.ieu à l’époque de Yehouda Macabi nous montre l’évidence de ce que dit le Psaume 121 : 1 « Il ne sommeille, ni ne dort celui qui garde Israël ».

Avec la naissance du Messie, Israël peut déjà contempler la gloire du Seigneur qui parle à Jérusalem et dit : « Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. Voici, les ténèbres couvrent la terre et l’obscurité les peuples, mais sur toi l’Éternel se lève, sur toi sa gloire apparaît » (Isaïe 60 : 1 à 2).

Trente ans se sont écoulés et le « bébé » de Bethlehem, dont la naissance était si particulière et si prophétique, est devenu un solide adulte, qui habite à Nazareth. C’est maintenant que va s’accomplir la Parole du Seigneur que nous avons citée plus haut : Les ténèbres ne régneront pas toujours sur les territoires de Zabulon et sur les territoires de « Nephtali puis Galil Hagoyim (la Galilée des Gentils). C’est justement dans ces territoires que se trouve Nazareth. Reprenons le texte : « les temps passés ont couvert d’opprobre les pays de Zabulon et de Nephtali, les temps à venir couvriront de gloire la contrée voisine de la mer (c’est-à-dire le lac de Tibériade), au-delà du Jourdain (le territoire des Gentils). Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendit… » (Isaïe 8 : 23 et 9 : 1).

Un jour de shabbat, dans la synagogue de Nazareth, le Rabbi Yéshoua se mit à lire dans le rouleau du livre d’Isaïe, ces paroles, proclamation messianique de celui qui est la lumière et le Messie d’Israël et du monde entier : « L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté et aux prisonniers la délivrance, pour publier une année de grâce de l’Éternel » (Isaïe 61 : 1 à 2).

Effectivement, durant trois années, Yéshoua va progressivement révéler à Israël sa véritable identité. Il est le libérateur qui est venu délivrer ceux qui sont esclaves de leurs péchés, Il est venu guérir ceux qui sont accablés par leurs infirmités, Il est venu chasser les démons, les forces du mal et négatives qui oppriment le peuple. Partout dans la Galilée, où la lumière se lève, puis à Jérusalem où elle atteint son apogée, le Messie met en évidence la nécessité de changer de vie en revenant au Seigneur. Son message, qui fut celui des prophètes, prend maintenant l’accent de sa vraie dimension. « Le temps est accompli, le royaume de Dieu est proche, repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle » (Marc 1 : 14 à 15).

La lumière venue d’Israël, pour Israël et pour le monde entier, est venue chasser les ténèbres et, comme dit « l’Écriture, « nous appeler des ténèbres à son admirable lumière ». Aussi, Isaïe le prophète, déjà, nous donnait-il ce conseil : « Maison de Jacob, venez et marchons à la lumière de l’Éternel – Beit Yaacov l’hou hou nelha béhor Adonaï » (Isaïe 2 : 5).

Yéshoua le Messie disait à ses auditeurs : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie » (Jean 8 : 12). C’est vrai ! Le miracle le plus important, n’est pas d’avoir retrouvé une fiole d’huile pour que le chandelier brille huit jours dans le Temple, mais c’est Yéshoua, la lumière permanente alimentée par l’huile de l’Esprit de D.ieu. Si vous écrivez le nom de Yéshoua en hébreu : vous verrez avec étonnement que chaque lettre de son nom correspondant à une des 7 lampes de la Ménorah (chandelier à 7 branches) qui se trouvait dans le Temple de Jérusalem !

Chers amis, qui ne connaissez pas encore le Messie,
j’aimerais vous dire ceci : « la Ménorah d’Israël, le chandelier à 7 branches, est éteint depuis si longtemps que vos cœurs resteront dans les ténèbres tant que vous ne laisserez pas Yéshoua le Messie y apporter sa lumière !

Ne voulez-vous pas l’inviter, aujourd’hui, dans une prière sincère ? Si vous le voulez, faites-le avec moi maintenant : « Seigneur, D.ieu d’Israël, pardonne mon aveuglement. Le temple de mon cœur est resté dans les ténèbres si longtemps car je ne savais pas que Yéshoua est la lumière d’Israël et du monde entier. Viens maintenant éclairer, en son nom béni, mon cœur et ma vie, afin que je [te suive] Seigneur. Au nom du Messie Yéshoua, libère-moi de mes péchés et transforme mon cœur. Que ta lumière brille en mon esprit afin que ma vie prenne un sens ! Amen ».

Paul GHENNASSIA

Retour en haut