Parasha 37 (Chélakh Lékha), Nombres 13,1 à 15,41
« HaShem parla à Moshé (Moïse) et dit : « Envoie des hommes pour explorer le pays de Canaan, que Je donne aux bnei Yisrael (enfants d’Israël). Tu enverras un homme de chacune des tribus de leurs pères. Tous seront des principaux d’entre eux. Moshé les envoya pour explorer le pays de Canaan. Il leur dit : « Montez, ici, par le midi, et vous monterez sur la montagne. Vous verrez le pays, ce qu’il est, et le peuple qui l’habite, s’il est fort ou faible, s’il est en petit ou en grand nombre. Ce qu’est le pays où il habite, s’il est bon ou mauvais; ce que sont les villes où il habite, si elles sont ouvertes ou fortifiées. Ce qu’est le terrain, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a point. Ayez bon courage, et prenez des fruits du pays. C’était le temps des premiers raisins. » (Bémidbar/Nombres 13 : 1-20)
« C’est après avoir lu ces passages de l’Ecriture que j’ai compris que toute cette histoire de « reconnaissance du terrain » était un test d’HaShem.
Lisez pour comprendre ce que je veux dire : « Ce qu’est le terrain, s’il est gras ou maigre, s’il y a des arbres ou s’il n’y en a point. »
Voyez-vous le déroulement des faits ?
HaShem demandait à Moshé d’envoyer un chef de chaque tribu pour vérifier si ce pays était bon ou mauvais ! Si cela n’était pas un test pour ces hommes, j’ignore ce que c’était d’autre.
Pourquoi est ce que je vois cela comme un test ?
Pour moi, c’est un test à cause des paroles qu’HaShem à dites à Moshé et aux bnei Yisrael avant qu’Il ne vienne les faire sortir du pays de Mitzrayim.
« Je suis descendu pour le délivrer de la main des Mitzrim (Egyptiens) et pour le faire monter de ce pays dans un bon et vaste pays, dans un pays où coulent le lait et le miel, dans les lieux où habitent les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens. » (Sh’mot/Exode 3 : 8)
Soyons honnêtes : si HaShem (D.ieu) a d’abord dit à Moshé et aux bnei Yisrael que le pays qu’Il allait leur donner était un pays où coulent le lait et le miel, pourquoi leur demander ensuite de « voir si le pays est bon ou mauvais », sinon pour les tester ?
J’ignore votre opinion, mais pour moi, ces versets de l’Ecriture sont un véritable encouragement.
HaShem a pour moi tant de promesses du type « Terre Promise » ; cependant, j’ai toujours besoin d’aller « reconnaître le terrain ». Certains d’entre vous se demanderont peut-être ce que j’entends par là ?
Laissez moi vous donner un exemple à ce sujet.
HaShem m’a récemment parlé en me demandant d’être plus ouvert et plus avenant envers les musulmans. Il m’a particulièrement mis à cœur d’entrer dans la communauté voisine de notre qehilla (notre assemblée) et d’annoncer la Besorah Tovah (la bonne nouvelle) aux musulmans.
Cependant, lorsque je suis allé en reconnaissance dans cette communauté, j’ai vu des burkas (vêtement externe qui recouvre tout le corps, porté par quelques femmes musulmanes), j’ai vu des femmes aux têtes couvertes et drapées jusqu’aux pieds, j’ai vu des hommes qui avaient l’apparence sémite, mais j’ai ressenti de la haine à mon égard parce que je suis juif.
J’ai surtout remarqué que beaucoup de musulmans pourraient s’ouvrir à un croyant versé dans l’Evangile, mais qui, même dans un million d’années, n’accepteraient jamais de marcher dans les voies d’un Messie juif !
Je sais pourtant que c’est HaShem qui a placé sur mon cœur de tenter d’atteindre cette communauté. J’aurais bien sûr pu revenir en faisant un rapport négatif ou refuser de faire quoi que ce soit pour ces musulmans. J’aurais pu choisir de compter sur HaShem pour trouver le moyen de conduire ces musulmans au Messie, en dépit de ce que je voyais et ressentais et en dépit du fait que nous sommes Juifs Messianiques.
Il s’avère que chacun de nous est régulièrement confronté à des tests semblables à celui qu’HaShem a imposé aux bnei Yisrael.
En qualité de croyants en Yeshua HaMashiach (Jésus le Messie), nous lisons les promesses de D.ieu dans la Bible, nous croyons aux promesses de D.ieu.
Cependant quand vient l’épreuve relative à ces promesses, nous ne voyons que les « géants dans le pays », au lieu de voir la victoire que le Seigneur nous a promise.
La vie aurait été bien plus facile pour cette génération d’Yisrael si elle avait seulement cru D.ieu quand Il lui disait que le pays qu’Il allait lui donner était un bon pays.
Ainsi, lorsque Moshé leur a demandé d’aller en reconnaissance dans ce pays, ils auraient dû répondre : « Inutile de faire ce que tu demandes Moshe ; car HaShem nous a dit que le pays était bon et Il a déclaré qu’Il nous le donnait en possession. Ce que D.ieu a dit nous suffit largement ; nous sommes prêts à monter et à prendre le pays. »
La vie peut être et sera plus facile pour nous, de la même manière, si nous adoptons une telle attitude et un tel langage ! »
Notes
Le rabbin juif messianique Yaacob Farber fait partie de CMY, la Congregation Melech Yisrael, de Toronto (Canada).
En tant que plus ancienne synagogue messianique au Canada, la Congrégation Melech Yisrael (Kehilat Melech Yisrael) est plus qu’une simple congrégation. C’est une communauté vivante et dynamique de croyants, à la fois juifs et non-juifs, liés par le culte de HaShem (D.ieu) à travers notre Moshiach Y’shua (Yeshoua le Messie), la Torah vivante.