Parasha 39 (Houkat), Nombres 19,1 à 22,1
« Toute l’assemblée des bnei Yisrael (enfants d’Israël) arriva dans le désert de Sin le premier mois, et le peuple s’arrêta à Kadesh. C’est là que mourut Myriam et qu’elle fut enterrée. Il n’y avait point d’eau pour l’assemblée et l’on se souleva contre Moshé et Aharon. Le peuple chercha querelle à Moshé. Ils dirent : « Que n’avons-nous expiré, quand nos frères expirèrent devant HaShem ». Pourquoi avez-vous fait venir l’assemblée d’HaShem (D.ieu) dans ce désert, pour que nous y mourions, nous et notre bétail ? « Pourquoi nous avez-vous fait monter hors de Mitzrayim, pour nous amener dans ce méchant lieu ? Ce n’est pas un lieu où l’on puisse semer, et il n’y a ni figuier, ni vigne, ni grenadier, ni de l’eau à boire. » (Bemidbar/Nombres 20 : 1-5)
Arrêtons-nous un instant : ne sont-ce pas là ces même bnei Yisrael (les enfants d’Israël) auxquels Moshé (Moïse) a proposé d’entrer en Terre Promise (pays où coulent le lait et le miel, un pays duquel ils ont vu une branche de vigne avec une énorme grappe de raisins portée à l’aide d’une perche par deux hommes) et qui ont refusé d’y entrer ?
Comment en arrivent-ils à présent à accuser Moshé et Aaron de les avoir conduits dans ce lieu de désolation et à les tenir responsables de la situation d’errance dans le désert de la communauté des bnei Yisrael ?
Ces gens ont eu l’occasion d’entrer dans ce pays bon et prospère qu’HaShem leur offrait mais ils se sont rebellés et ont refusé Son offre.
Assurément, ils ont rejeté l’occasion de jouir de l’abondance des figues, des vignes et des grenades, parce qu’une poignée d’individus négatifs leur a dit que le pays était habité par des géants effrayants.
Quand on y songe, les choses n’ont pas tellement changé en Terre Promise durant ces cinq mille dernières années.
C’est toujours un endroit effrayant. Bien qu’Yisrael occupe la majorité du pays, il existe encore des poches d’ennemis qui n’ont jamais été chassés.
« Mais si vous ne chassez pas devant vous les habitants du pays, ceux d’entre eux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et des aiguillons dans vos côtés, ils seront vos ennemis dans le pays où vous allez vous établir. {33:56} Et il arrivera que Je vous traiterai comme J’avais résolu de les traiter. » (B’midbar/Nombres 33 : 55-56)
Il ne fait aucun doute que ce passage est aussi vrai aujourd’hui qu’au jour où il a été écrit.
Les habitants du pays s’opposent à Yisrael, ils sont des aiguillons à ses côtés et des épines dans ses yeux aujourd’hui encore. Non seulement Yisrael est menacé de l’intérieur, mais également de l’extérieur.
La seule véritable solution est la solution qu’HaShem propose : les expulser, ce qui est impensable aujourd’hui.
C’est vrai en effet si Yisrael veut s’enfoncer avec le reste du monde séculaire, et c’est ce qu’il est en train de faire.
Pourtant, la Parole de D.ieu est vraie et nous lisons puis entendons, encore et encore, par le biais des média, les conséquences de la désobéissance quotidienne d’Yisrael.
Ce qui est encore plus agaçant, c’est que la plupart des Juifs résidant en Diaspora (dispersion d’une communauté à travers le monde, exil), plus nombreux que ceux qui vivent dans le pays, à qui on demande d’immigrer en Yisrael, donnent une réponse pour le moins familière : « C’est trop dangereux là-bas. Je ne veux pas laisser mes enfants aller à l’armée. C’est entouré d’ennemis hostiles« . Et ainsi de suite.
Que répondent-ils en réalité ? La même chose qui a été dite il y a plus de cinq mille ans : « Nous n’irons pas dans le pays, car il y a des géants ! ».
Il s’avère qu’Yisrael est de surcroît une nation extrêmement laïque. Ils ont une forme de piété, mais ils renient ce qui en fait la force.
Pour la grande majorité des Israéliens, religion signifie tradition et non relation avec leur D.ieu.
« Je ne chasserai plus devant eux aucune des nations que Y’hoshua laissa quand il mourut. C’est ainsi que Je mettrai par elles Yisrael à l’épreuve, pour savoir s’ils prendront garde ou non de suivre la voie d’HaShem, comme leurs pères y ont pris garde. Et HaShem laissa en repos ces nations qu’Il n’avait pas livrées entre les mains de Y’hoshua, et Il ne se hâta point de les chasser. » (Shoftim/Juges 2 : 21-23)
Je pense que nous serons tous d’accord sur le fait que, jusqu’à ce jour, Yisrael a échoué à son test ! »
Notes
Le rabbin juif messianique Yaacob Farber fait partie de CMY, la Congregation Melech Yisrael, de Toronto (Canada).
En tant que plus ancienne synagogue messianique au Canada, la Congrégation Melech Yisrael (Kehilat Melech Yisrael) est plus qu’une simple congrégation. C’est une communauté vivante et dynamique de croyants, à la fois juifs et non-juifs, liés par le culte de HaShem (D.ieu) à travers notre Moshiach Y’shua (Yeshoua le Messie), la Torah vivante.