Parasha 45 (Vaéthanan), Deutéronome 3,23 à 7,11
« Tu ne tueras point. » (Dévarim/Deutéronome 5 : 17)
« Ne croyez pas que Je sois venu abolir la Thora ou les prophètes. Je suis venu, non pour abolir, mais pour accomplir. Car, Je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra point de la Torah, un seul Yod ou kotz (trait), jusqu’à ce que tout soit arrivé ».
« Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements (mitzvot), et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. Car, Je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras point. Celui qui tuera est passible de jugement ». Mais Moi, Je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère est passible de jugement, que celui qui dira à son frère : « bon à rien ! » mérite d’être puni par le sanhédrin, et que celui qui lui dira : « insensé ! » mérite d’être puni par le feu de la géhenne. » (Mattityahu/Matthieu 5 : 17-22)
Avez-vous remarqué comme les choses ont légèrement changé lorsque Yeshoua est venu ?
Au lieu d’être abolie, la Torah est devenue plus stricte !
Pourquoi ? Parce qu’en acceptant Yeshoua comme notre Mashiach, nous sommes devenus des nouvelles créations, c’est ainsi que Yirmeyahu 31:31-34 s’est accompli en nous.
La Torah de D.ieu, à travers Yeshoua, a été intériorisée en nous.
Yeshoua (Jésus), de ce fait, la redéfinit pour nous.
Dans les Ecritures, Yeshoua explique que le meurtre est la progression logique d’un processus de colère :
- La première étape du meurtre, déclare Yeshoua, se produit dans le cœur de quelqu’un. C’est la colère, la colère contre un tiers. C’est là que naît le péché d’homicide.
- La seconde étape du meurtre, dit Yeshoua, c’est quand on dit « raca » à quelqu’un. L’expression « raca » signifie « moins que rien » ou « abruti ». La seconde étape du meurtre est ainsi atteinte quand notre colère devient du mépris.
- La troisième étape du meurtre, poursuit Yeshoua, c’est quand on traite quelqu’un d’insensé. On insulte pas seulement sa personne, mais on remet en cause ses croyances et sa position envers D.ieu. Si vous désirez savoir pourquoi le fait de traiter quelqu’un d’insensé est une chose si terrible, vérifiez ce que dit le Livre des Proverbes à propos de l’insensé.
- La quatrième étape du meurtre, c’est quand on s’en prend à la vie de quelqu’un. Or, HaShem a déclaré que le châtiment physique pour la quatrième étape du meurtre, c’est la mort physique du meurtrier.
Tandis que l’homme attend l’étape physique pour appliquer la sanction, D.ieu, dans le domaine spirituel a déjà arrêté Son châtiment dès la première étape, au stade de la colère ! Il n’attend pas la manifestation physique du meurtre. Pour D.ieu, il n’y a pas de plus grand châtiment que celui relatif au meurtre conçu dans le cœur.
Réalisez-vous à présent que D.ieu considère la colère et le meurtre physique comme le même péché à des degrés variables ?
Les trois degrés de colère que je viens de mentionner sont des meurtres aux yeux de D.ieu.
Ceci implique que nous sommes tous coupables de meurtre : nos cœurs contiennent de la colère non confessée !
Avez-vous jamais été en colère contre une personne parce qu’elle a commis une erreur ? Vous avez alors commis un meurtre !
Maris, si vous vous êtes mis en colère contre votre épouse parce que votre repas n’était pas prêt tandis que vous êtes rentrés tard à la maison, vous avez alors commis un meurtre pour un plat de spaghetti aux boulettes de viande !
Que dire de ceux d’entre vous qui vous êtes irrités contre une serveuse ou un chauffeur de taxi ?
Combien de fois avez-vous remis en cause l’intégrité d’un officier de police ou d’un douanier, ou avez-vous critiqué la conduite de quelqu’un ? Si c’est le cas, vous avez commis un meurtre !
Que dire de vous les amis, qui allez ici et là, de manière si spirituelle, mais dès que vous rentrez à la maison, vous piquez une colère ? Vous avez commis un meurtre !
Que dire de vous qui n’avez pas adressé la parole à votre épouse depuis une semaine parce qu’elle a oublié de vous souhaiter votre anniversaire ? Vous êtes un meurtrier !
Que dire de ceux d’entre nous qui agissons si pieusement et qui crient sur leurs enfants au lieu de les instruire selon les Ecritures ? A propos, en agissant ainsi, vous avez également donné à vos enfants une fausse image de D.ieu, vous êtes donc pire qu’un meurtrier !
Combien parmi nous ont « assassiné » la serveuse qui a tardé à nous servir ou « massacré » le mécanicien qui n’a pas bien réparé notre véhicule, ou la personne à l’autre bout du fil, ou le docteur qui ne semblait pas suffisamment attentif, ou la nourrice qui n’a pas répondu à notre demande au moment opportun ?
Combien d’entre nous ont « cassé » leurs patrons ou leurs employés ?
Combien d’entre nous ont « assassiné » leur famille avec rage en rentrant fatigué à la maison et découragé par une dure journée de travail ?
Combien d’entre nous ont « tué » D.ieu. Ces précieux renseignements donnent à réfléchir, n’est-ce pas ?
Voulez-vous passer votre vie en colère ? Je ne le pense pas !
Si c’est le cas, je vais vous proposer une solution : à chaque fois que vous commencerez à vous mettre en colère, priez, priez pour la personne contre laquelle vous êtes irrité. Videz-lui votre cœur !
Au lieu de donner de vous une image de colérique, donnez une image d’intercesseur.
Avant de clore, j’aimerais insister sur un point.
Bien que nous soyons tous coupables des trois premières étapes du meurtre, nous avons tous l’occasion d’être pardonnés.
Nous n’aurons pas à subir la chaise électrique ni la prison ni l’enfer éternel.
Si vous êtes un croyant en Yeshoua HaMashiach (Jésus le Messie) et qu’Il est votre Seigneur et Sauveur, il vous suffit de confesser votre péché et de demander pardon, ainsi le sang répandu pour vous sur la croix vous affranchira.
Mais si vous n’avez pas encore accepté Yeshoua comme votre Mashiach et que vous soyez coupables de meurtre, vous avez deux solutions :
- vous pouvez continuer d’assumer les conséquences de vos actes, ou bien
- vous pouvez dès maintenant accepter Yeshoua comme Mashiach en Lui demandant pardon de tous vos péchés et ils seront effacés par Son sang expiatoire.
Notes
Le rabbin juif messianique Yaacob Farber fait partie de CMY, la Congregation Melech Yisrael, de Toronto (Canada).
En tant que plus ancienne synagogue messianique au Canada, la Congrégation Melech Yisrael (Kehilat Melech Yisrael) est plus qu’une simple congrégation. C’est une communauté vivante et dynamique de croyants, à la fois juifs et non-juifs, liés par le culte de HaShem (D.ieu) à travers notre Moshiach Y’shua (Yeshoua le Messie), la Torah vivante.