« Par la foi, nous savons que le monde a été fait par la parole de D.ieu » (Hébreux 11 : 3)
Croire simplement
En s’offrant lui-même, Yeshoua a satisfait l’exigence de la sainteté de D.ieu « une fois pour toutes » (Hébreux 7 : 27).
C’est jouer le jeu de l’ennemi que de mettre en doute la présence dans le lieu très saint du Messie avec son propre sang « une fois pour toutes » (Hébreux 9 :12).
La foi est intelligente. Elle possède ses normes précises, ses étapes essentielles, ses victoires spécifiques, et ses récompenses assurées.
Sa base est l’absence d’accusation en raison de l’œuvre du Messie. Cette œuvre est parfaite et définitive. C’est pour le péché qu’il est mort « une fois pour toutes » (Romains 6 : 10).
En outre, nous n’avons que Son sang pour être sauvés.
Tout le reste est secondaire. C’est par l’offrande de son corps que nous sommes sanctifiés « une fois pour toutes » (Hébreux 10 :10), et non par nos mérites.
Il est impossible de jouir de la vie et de se laisser accuser de péchés pardonnés. On ne peut pas vivre par la foi et se laisser accuser.
Si notre justice est comme un vêtement souillé (Esaïe 64 : 5), l’Eternel est devenu notre justice (Jérémie 23 : 6) et la justification ne dépend pas de nous mais de Lui, notre seule part étant de croire pour être justifiés par la foi.
Ferme dans la foi
On posait au Seigneur des questions insidieuses à propos de l’observation de la loi. Il continuait à guérir sans se laisser intimider par les accusations.
Quand Pilate lui fit observer les divers réquisitoires, Yeshoua ne donna aucune réponse, car personne n’avait le pouvoir de l’accuser.
Le gouverneur indiqua qu’il ne trouvait rien en lui de répréhensible. Aucune condamnation, aucune sanction, aucun jugement, aucune sentence, aucun verdict ne pourra être prononcé à l’encontre des élus. C’est l’intelligence de la foi. Nous avons été rachetés de la malédiction.
C’est ce qui déclenche en nous l’adoration car nous ne méritions rien.
Notre louange s’exprime devant le miracle de ce pardon immérité.
On grandit dans la grâce en remerciant pour la grâce à laquelle on est attaché et qui affermit le coeur. Alors l’Esprit de grâce inonde nos pensées.
Le passé n’est plus
Se souvenir est parfois cruel.
Précis ou imprécis, réel ou fictif, le sentiment de culpabilité empêche de se laisser aimer. Ce blâme entrave la vie.
L’intériorisation de la faute est exploitée par l’adversaire, et les erreurs passées reviennent en mémoire.
Quand elles surgissent, elles n’ont aucune incidence si nous avons été rachetés de la vaine manière de vivre, si nous avons été justifiés par la foi, et si nous avons la paix avec D.ieu.
Ce qui a été n’est plus.
La confession nous solidifie
Nous affirmons et nous témoignons, déclinant ainsi notre identité, et invitant les perdus à se précipiter vers le Seigneur. Mais en plus, nous résistons ainsi au malin, proclamant notre volonté de suivre le Maître.
Nous ne nous laissons pas ébranler par notre faiblesse, mais nous considérons qu’elle nous force à dépendre de l’Esprit, qu’elle nous oblige à crier à D.ieu. Que cela date d’un instant ou bien de dizaines d’années, D.ieu a renoncé à châtier l’homme dont la faute a été attribuée à Yeshoua.
Le Messie est devenu malédiction pour nous. Nous étions comme une feuille flétrie par le vent et notre justice était comme un vêtement souillé (Esaïe 64:5).
Mais l’Eternel est notre justice (Jérémie 23 :6), nous gratifiant d’une dette payée, donc remise, et d’une conscience libérée, donc libre.
« Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. » (1 Jean 1 : 9)
Le sang de l’alliance purifie la conscience. Il suffit de confesser sincèrement, d’admettre loyalement cette évidence de notre faiblesse à vaincre sans l’Esprit.
Toutes choses nouvelles
La vie de D.ieu s’introduit dans l’esprit de l’homme repentant.
« Toutes choses sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5 : 17)
Une nouvelle alliance ouvre une route vivante inaugurée par le Messie.
Cette nouvelle créature est l’Etre de D.ieu, la partie incorruptible, qui « se renouvelle de jour en jour », l’espérance de la gloire cachée avec le Messie en D.ieu.
Yeshoua a dit qu’il faisait toutes choses nouvelles.
Déjà, un cantique nouveau est chanté par l’Esprit en nous. Il reconnaît au Messie la dignité de prendre le livre de l’histoire du monde et d’en ouvrir les sceaux, car Il a été immolé.
Celui qui chante ce cantique est une colonne dans le temple de D.ieu.
Il a conscience du miracle de la réconciliation entre D.ieu et lui, de l’adoption par D.ieu dont il est l’objet. Ceci le fait adorer le Seigneur.
Le monde crucifié
La décision de ne pas se conformer au monde fait partie de l’amour.
Pour que Sa Parole demeure en nous et que nous demeurions en elle, il faut quitter l’esprit de ce siècle et le combattre par la Parole afin de désarmer l’adversaire.
Le soleil levant a visité d’en haut le peuple d’en bas, pour que ceux qui étaient d’en bas deviennent des citoyens d’en haut, des concitoyens du ciel, oints d’une huile de joie.
Par Yeshoua, le monde est crucifié pour nous et nous sommes crucifiés pour le monde.
Le « péché » doit être distingué de « vivre selon la chair » qui est la manière de vivre du monde, car il ne connaît rien d’autre.
On ne peut pas être pardonné d’aimer le monde.
Si Yeshoua s’était prosterné et avait adoré Satan, il lui aurait donné « toutes ces choses » qui sont « les royaumes du monde et leur gloire ».
Mais Yeshoua ne s’est pas prosterné. Il a résisté et s’est opposé à Satan.
Le monde est opposé à D.ieu.
Aimer D.ieu, c’est s’opposer au monde
Etre aimé du monde éloigne du Seigneur.
Le monde, c’est la chair, la vie naturelle, les critères illusoires d’un bonheur fugace. C’est aussi une forme de raisonnement fondé sur des notions fausses de réussite contraires à la Parole de D.ieu.
« L’amour du Père ne peut pas être en celui qui aime le monde » (1 Jean 2 : 15)
N’aimez pas le monde
Le monde est beaucoup plus maléfique que la transgression, car il s’oppose directement à D.ieu.
Devenant le contexte de la normalité du péché, il rend banal ce qui est l’exact opposé de la Volonté Divine.
On est pardonné d’un péché confessé. Mais il faut se séparer du monde.
Si vous vivez selon la chair, vous mourrez (Romains 8 : 13).
C’est la situation du monde. Il vit dans la mort, car :
« la chair ne sert de rien ». (Jean 6 : 63)
Même si la chair le voulait, elle ne parviendrait pas à se soumettre à la loi de D.ieu.
Par la chair, nous sommes esclaves du péché puisque la loi a rendu la chair sans force, et que aimer la chair, c’est la mort.
Nous vivons dans ce monde en cherchant un royaume qui n’est pas de ce monde, sachant que la figure de ce monde passe. Paul évoque ce temps où « nous étions dans la chair » (Romains 7 : 5), montrant que l’on peut ne plus y être.
Les affaires de la vie hantent les hommes, car ils ne voient que cela. Vivant dans le monde naturel, nous vivons ce que vit l’humanité. Mais nous vivons « comme voyant l’invisible » et nous discernons d’autres notions.
Quelqu’un qui n’est pas de ce monde est venu dans ce monde pour nous inviter à sortir de ce monde pour entrer dans Son Royaume, celui d’en haut.
Les affaires de la vie
Comment intégrer les allégations bibliques, concilier les réalités spirituelles et la vie pratique ?
« Il n’est pas de soldat qui s’embarrasse des affaires de la vie » (2 Timothée 2 : 4)
D.ieu préfère sa défaillance plus forte que les hommes à la force humaine dérisoire et provisoire.
Si D.ieu s’imposait, personne n’aurait le choix de rien.
Il frappe à la porte du coeur. Il cherche l’homme pour lui pardonner, le réconcilier et l’habiter.
Alors les affaires de la vie deviennent mineures et secondaires, accessoires et provisoires, et retrouvent leur juste place. Les passions et les plaisirs, les loisirs et les distractions, les fuites et les passe-temps, tout est dompté par l’Evangile.
Le temps est racheté car les jours sont mauvais. Il prend un sens nouveau.
La vie de D.ieu est installée dans la vie de l’homme. La nouvelle créature résiste aux ténèbres.
Le Créateur, un recréateur, refait le vase tel qu’Il trouve bon de le faire.
Son modèle est Yeshoua, le vase d’honneur qui contenait la plénitude de D.ieu. La stature contient le vase du recréateur.
Que règne la foi
La nouvelle créature s’épanouit dans sa relation avec le Ciel, absorbée parles choses d’En Haut.
Elle est une lettre de Yeshoua qui témoigne de son amour.
Le règne de la foi n’est autre que le règne de l’Esprit. Il suppose que nous prenions le temps de la prière et que nous fassions une priorité absolue d’être spirituellement alimentés.
La nourriture solide est pour les hommes faits qui délaissent l’énergie naturelle pour s’abandonner au règne de l’Esprit. La victoire s’émancipe de l’apparence. Elle discerne l’enjeu et revendique son héritage.
Les élus, peu nombreux parmi les appelés, seront rassemblés des quatre vents. Qui les accusera ? (Romains 8 : 33). Le lion de la tribu de Juda a vaincu ces esprits méchants. Il a vaincu le monde (Jean 16 : 33).
A cause de son sang, nous pouvons vaincre l’esprit de la bête qui accuse les hommes « jour et nuit » (Apocalypse 12 : 10). La victoire concerne les ruses du diable, les dominations, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes (Ephésiens 6 : 12). Nous sommes conviés à la victoire par la foi (1 Jean 5 : 4, Apocalypse 14 : 12).
Dans nos tribulations, Celui qui est en nous promet au vainqueur de manger de l’Arbre de Vie, de ne pas souffrir la seconde mort. Il recevra la manne cachée et l’autorité sur les nations. Il sera revêtu de vêtements blancs.
Jamais effacé du livre de vie, il deviendra une colonne dans le temple de son D.ieu et sera assis sur le trône avec son Père. Avoir par la foi une libre entrée dans le sanctuaire céleste au moyen du sang de Yeshoua (Hébreux 10 : 19), c’est connaître l’intimité avec D.ieu dans la prière.
Le sanctuaire terrestre passager a été construit d’après le modèle du céleste, en imitation du véritable sanctuaire céleste qui existait avant la fondation du monde.
La demeure de celui qui est né de D.ieu est le sanctuaire de D.ieu, « qui n’est pas de cette création » (Hébreux 9 : 11).
Ce sanctuaire dressé par le Seigneur est le véritable tabernacle, la tente de D.ieu. Un tel miracle s’entend par la foi.
La foi qui permit de vaincre des royaumes, d’obtenir des promesses et de fermer la gueule des lions (Hébreux 11 : 33), prophétise, chante un cantique nouveau, voit un nouveau ciel et une nouvelle terre.
Elle possède sa propre intelligence, son discernement, sa logique et ses méthodes. Elle est d’essence prophétique et transcende la réalité, fondée sur les promesses d’un D.ieu qui ne ment pas.
Notes
Rahim Yom Tov est marié, père de six enfants, quatre filles et deux garçons. Après avoir été successivement évangéliste, pasteur, directeur d’une école de théologie, il exerce essentiellement un ministère d’enseignement.
Dans le cadre de la francophonie, c’est par l’intermédiaire de La Fondation Mayane que ce ministère se répand et que sont dispensés de nombreux cours. Son fardeau est de transmettre la substance spirituelle et non la lettre qui tue.
Ayant poursuivi des études qui l’ont conduit à l’Université Hébraïque de Jérusalem, en Angleterre, au Danemark et aux Etats-Unis, il est titulaire de plusieurs doctorats.
Ses travaux d’apologétiques sont reconnus par différentes universités. L’apologétique est un champ d’études théologique ou littéraire consistant à défendre de façon cohérente une position.
Rahim Yom Tov a écrit de nombreux ouvrages. Il est membre de la Société des Gens de Lettres, et sociétaire de la SACEM.
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