Le Shofar est une corne de bélier, utilisée comme trompette et dont les sons différents sont des signaux de convocations ou de rassemblements, surtout pour des événements graves (appel aux armes, départ au combat, signal de danger, etc).
Le Shofar fait aussi partie des instruments de musique pour l’adoration et la louange de l’Eternel (Psaume 150 : 3) et jusqu’à ce jour, dans de nombreuses convocations religieuses de la communauté d’Israël, le Shofar retentit.
Le Shofar doit être parfait, sans craquelures, ni taches, sans ajouts, vernis ou dessins. La forme courbée du Shofar est symbolique : elle oblige le joueur de Shofar à incliner le son vers le bas en forme d’humilité – humiliation – pour que le son reparte de plus belle vers le Ciel.
Si on veut que notre voix puisse atteindre D.ieu, il faut d’abord s’approcher de D.ieu dans l’humilité, la repentance, se courber – se prosterner devant Lui dans l’espoir de recevoir sa Miséricorde.
D.ieu, Le Saint-Béni-Soit-Il, a dit :
« Sonnez devant Moi du Chofar de bélier afin que Je me souvienne en votre faveur, du sacrifice d’Isaac fils du Patriarche Abraham, que Je vous en tienne compte comme si vous-mêmes vous étiez sacrifiés pour Moi. » (Traité Rosh Ha Shana).
Le Shofar dans la bible
Il est parlé du Shofar pour la première fois dans la Bible en Exode 19 : 16 et 19. C’était une convocation solennelle de l’Eternel au pied du Mont Sinaï. Toute la montage retentissait du son du « Shofar » et le peuple était saisi d’effroi en présence du Tout-Puissant.
Plus tard, la conquête de Jéricho fut réalisée au son du Shofar (Josué 6: 5 et 20) et miraculeusement les murailles sont tombées.
Tout au long de la Bible, dans les Juges, Samuel, les Rois, Néhemie, il est fait mention du Shofar pour appeler le peuple au combat. Les prophètes ont souvent utilisé dans un sens figuratif et symbolique le Shofar pour réveiller le peuple et le rendre attentif à certains événements.
Dans la Nouvelle Alliance (Nouveau Testament), il est souvent question du Shofar. Yeshoua (Jésus) ou Paul (Saul de Tarse) emploient l’expression (Matthieu 6:2- 24 : 31, 1 Corinthiens 14 : 8 – 15 : 52 – 1 Thessaloniciens 4 : 16), et bien entendu l’Apocalypse le mentionne de nombreuses fois pour annoncer les événements de la fin (Apocalypse 8 et 9 ainsi que 10 : 7 – 11 : 15, etc…).
Il est nécessaire de faire remarquer ici, que jamais la Bible n’a parlé de cloches dont un certain Christianisme fait largement usage.
Dans le cadre des Convocations aux Fêtes de l’Eternel
Bien que souvent employé dans le contexte des fêtes religieuses, le Shofar reste lié, dans la pensée juive, à la venue du Messie et cela est effectivement en relation avec de nombreux passages bibliques et prophétiques.
Dans les convocations religieuses, pour les fêtes des trompettes et Yom Kippour, le « Shofar » est employé avec des significations différentes, et le son qui en sort est de trois sortes :
- TEKIA (son prolongé)
- SHEVARIM (trois sons courts et répétés)
- TEROUA (neuf sons saccadés)
Dans le livre des Psaumes, il est écrit :
« Heureux le peuple qui connaît le son du Shofar, il marche à la clarté de ta Face, ô Eternel ! » (Psaume 89: 16)
Le verbe Connaître prend ici la signification de comprendre le sens et la raison de l’appel entendu, et cela rejoint les nombreuses fois où les prophètes ont employé symboliquement l’image du Shofar (ou trompette) pour avertir le peuple d’événements graves à venir.
Voici quelques exemples :
« Sonnez du « Shofar » en Sion… car le jour de l’Eternel arrive. (Joël 2 : 1).
« Sonnez de la trompette dans le pays » (Jérémie 4 : 5).
Avertissement prophétique de danger pour le peuple d’Israël revenu au pays et peut-être en relation avec « le temps d’angoisse pour Jacob » (Jérémie 30 : 7).
Dans Ezechiel 33 : 4 à 5, c’est un avertissement solennel pour ceux qui ont la charge d’informer et prévenir le peuple :
« Sentinelle… établie… qui voit venir l’épée sur le pays et qui doit sonner du « Shofar » et avertir le peuple ».
Sans oublier, bien entendu, l’annonce prophétique d’Isaïe concernant le retour actuel d’Israël dans son pays :
« En ce temps-là, vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël ! En ce jour, on sonnera de la Grande trompette, et alors reviendront ceux qui étaient exilés au pays d’Assyrie ou fugitifs en Egypte, et ils se prosterneront devant l’Eternel sur la montagne sainte, à Jérusalem. » (Isaïe 27 :12 à 13)
Que signifie le son du Shofar ?
Le son de la trompette (ou Térouah) signifie le réveil d’après sa racine hébreu.
Ce signal doit provoquer, l’émoi, l’attention et réveiller celui qui l’entend !
Le Shofar (corne de bélier) y est employé comme trompette jusqu’à ce jour par le peuple d’Israël. La corne de bélier, dont le son puissant est profondément poignant, garde une portée prophétique, tout en marquant des événements graves et importants. Le Shofar retentit pour certaines fêtes ou convocations exceptionnelles ou encore dans de graves dangers, etc. … (Nombres 10 : 9 à 10).
« Heureux le peuple connaissant la TEROUAH, cheminant, Eternel, à la lumière de Ta face. » (Psaume 89).
Le verset précise « connaissant la TEROUAH », et non « écoutant ou sonnant la TEROUAH ». Il nous invite à approfondir et à connaître le sens véritable de la TEROUAH.
10 significations selon Rav Saadia Gaon, au 10e siècle
- Le rappel du début du règne de D.ieu sur l’univers, car notre univers (l’homme) a été créé ce jour-là. De la même manière sur terre, la trompette annonce le début du règne d’un roi de chair et de sang.
- L’appel au repentir au début des 10 jours de pénitence. Cela ressemble à un décret qui empêche l’individu de se disculper ultérieurement, en disant « Je ne savais pas ».
- Le rappel de notre présence au Mont Sinaï, où fut entendu le son du Shofar, et où nous acceptâmes la Torah. A Roch Hachana aussi, nous réaffirmons notre adhésion à cette même Torah.
- Le rappel des mises en garde de nos Prophètes, celles-ci sont comparées au son du Chofar. Ce sont des avertissements qui doivent nous inciter au repentir, comme il est dit: « Ils sonnèrent du Chofar et mirent en garde le peuple. » (Ezéchiel 33)
- Le rappel de la destruction du Temple de Jérusalem et de la sonnerie des trompettes de l’attaque ennemie. En entendant le son du Shofar, nous prions pour la reconstruction du Temple.
- La sonnerie du Shofar, corne de bélier, rappelle l’animal offert en sacrifice à la place d’Isaac. Il symbolise le dévouement constant du juif au service de D.ieu. Ce mérite nous permet, de tout temps, d’espérer en ce jour un jugement favorable.
- La sonnerie du Shofar doit susciter en nous la peur, le tremblement intérieur et l’humilité devant le Créateur, ainsi qu’il est dit : « Le Shofar sonnera-t-il dans une ville sans mettre son peuple en émoi ? » (Amos 3).
- Le rappel du jour du Grand Jugement, la frayeur suscitée par cette prophétie, doit donner le sens de la responsabilité à chaque individu, comme le dit Céphania (1,14 et 16) : « 11 est proche, le grand jour de l’Éternel, il est proche et vient avec une extrême rapidité, un jour de trompette et de fanfare ! »
- Le rappel du rassemblement des « dispersés d’Israël », annoncé par les textes : « En ce jour·là, il sera sonné du grand Shofar » (Isaie 27).
- Le rappel de l’annonce de la Résurrection des Morts se fera au son du Shofar.
Selon Moïse Maïmonide, un rabbi d’autrefois du judaïsme traditionnel
« Bien que la sonnerie du Shofar soit une ordonnance Divine dont la signification profonde nous échappe, elle suggère à l’être humain de secouer sa torpeur, de se réveiller, d’examiner ses actions et de retourner à D.ieu (Teshouva = repentance)« .
Selon d’autres érudits :
- Rabbi Yehochoua ben Kor’ha disait: Le Chofar n’a été créé que pour le bien d’Israël.
- C’est au son du Shofar (chofar) que la Torah a été donnée à Israël « II y eut un son de cor très intense » (Exode 19).
- C’est au son du Shofar que s’est écroulée la muraille de Jéricho. « Dès que le peuple entendit le cor retentir, il poussa un grand cri de guerre et la muraille s’écroula sur elle-même » (Josué 6).
- C’est le son du Shofar qui retentira à l’époque messianique, « Dieu fera retentir la trompette » (Zacharie 9).
- C’est le Shofar qui annoncera le rassemblement des exilés : « En ce jour résonnera la grande trompette » (Isaïe 27 : 13), c’est pourquoi il est dit : « Crie à plein gosier, ne te ménage point, comme le Shofar, fais retentir ta voix » (Isaïe 58) (Tanah Débé Eliahou).
« Sonnez le Chofar à la néoménie, au jour fixé pour notre fête, car c’est une loi pour Israël, un jour de jugement pour le D.ieu de Jacob. » (Psaume 81)
Dans le calendrier prophétique des temps
Cette fête des trompettes est bien à sa place en 5e position, car elle caractérise notre époque et se situe en notre XXe et XXI ème siècle.
La prophétie parle beaucoup de la trompette, surtout en ce qui concerne les temps de la fin.
Le rétablissement d’Israël en 1948 est la conséquence de ce grand coup de trompette dont Isaïe le prophète a parlé :
« En ce temps-là, l’Eternel secouera des fruits depuis le cours du fleuve jusqu’au torrent d’Égypte et vous serez ramassés un à un, enfants d’Israël ! En ce jour, on sonnera de la grande trompette (« Shoffar Gadol ») et reviendront ceux qui étaient exilés » (Isaïe 2 7 : 12 à 13).
Ce grand son de trompette qui a produit un tel mouvement sur les os, selon la prophétie d’Ézéchiel (37: 1 à 14), cette résurrection prophétique d’un état Hébreu et le retour au Pays Promis, s’appelle le Sionisme, lequel a été voulu et préparé par D.ieu.
En 1967, éclata la guerre des 6 jours. Le 7 juin 1967 au matin, les armées israéliennes, dans un élan irrésistible, reconquirent Jérusalem après plus de 20 siècles de dispersion. Devant le Mur des Lamentations, vestige de l’esplanade sur laquelle était bâti le Temple, un aumônier militaire saisissait le Shofar et soufflait de tous ses poumons, tandis que ces mêmes soldats se mettaient à danser et chanter des cantiques d’allégresse. Du même coup, ce Mur devenait le Mur des Jubilations ! Israël venait de retrouver sa ville et sa capitale, la ville du Grand Roi, réveillant chez tous les Juifs l’attente du Messie qui sera le Roi de Jérusalem et du monde entier, à son retour !
Le son du Shofar qui retentit ce matin du 7 juin 1967 est certainement un signal prophétique et le monde entier l’a senti.
Un journaliste écrivait à ce sujet : « Pendant la crise du golf d’Akaba (détroit de Tiran), nous écrivions que le peuple juif ne peut compter sur un miracle, mais ce qui s’est passé depuis ne peut être décrit en d’autres termes : c’est un miracle ! La corne de bélier (le « Shoffar ») a sonné au pied des ruines de ce que fût le fier Temple d’Israël. Au cours de l’Histoire Juive, le son du Shofar a toujours retenti à l’occasion d’événements solennels ! Son message ne peut s’exprimer en paroles, il va droit au cœur ! Cette fois, il aura une signification toutes spéciale et il sera entendu du monde entier » (Cf. L’Observateur du Moyen Orient du 9-6-67).
Le sens prophétique du coup de trompette
En effet, ce coup de trompette a un sens prophétique et, dès que cela s’est produit, beaucoup de personnes habituées à la lecture de la Bible se sont rappelées tout à coup ces paroles du Seigneur Jésus :
« Jérusalem sera foulée au pied par les nations jusqu’à ce que les temps des nations soient accomplis » (Luc 21 : 24).
Il semble bien que ce jusqu’à indique le changement d’un état de chose et cette reconquête de Jérusalem est certainement un grand événement prophétique !
L’Histoire, quand elle rejoint la prophétie, nous donne d’excellents sujets de réflexions et encourage notre foi.
Les paroles prophétiques de Jérémie
Depuis le Grand Congrès Sioniste de Bâle, en 1897, date historique, jusqu’en 1967, date de la réunification de Jérusalem, devenue Capitale d’Israël, cela fait exactement 70 ANS !
Est-ce que, sur le plan prophétique, cela ne signifie pas quelque chose ? Surtout quand on se souvient des paroles du prophète Jérémie :
« Ainsi parle l’Eternel des Armées, le Dieu d’Israël, à tous les captifs que j’ai emmenés de Jérusalem à Babylone (symbole de la dispersion parmi les nations). Dès que 70 ans seront écoulés pour Babylone (Babel = confusion), je me souviendrai de vous et j’accomplirai à votre égard ma bonne parole en vous ramenant dans ce lieu (c’est-à-dire Jérusalem). » (Jérémie 29: 4 et 10)
Sous les yeux étonnés du monde, des passages entiers de l’Écriture s’accomplissent littéralement pour Israël.
Sur tous les plans et dans tous les domaines, les signes nombreux de l’intervention Divine sont en train de révolutionner ce peuple. De plus en plus, les rabbins parlent des temps messianiques et de la venue du Messie.
La vraie révolution cependant, se produit particulièrement en ceux de notre génération, qui ont été rachetés par le précieux sang de l’Agneau.
Beaucoup de Juifs sont éveillés à la connaissance de leur Messie et reviennent aux Ecritures, étudiant la Bible avec ardeur et se joignant à leurs frères chrétiens de différentes communautés, car ils sentent que le Seigneur revient.
C’est actuellement un temps de préparation et d’attente
Bientôt résonnera le son de trompette dont parle l’Ecriture :
« Le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange et au son de la trompette de D.ieu, descendra du ciel et les morts en Christ (le Messie) ressusciteront premièrement, ensuite nous les vivants qui seront restés, nous serons tous ensembles enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs » (1 Thessaloniciens 4 : 16 à 17)
« Tous nous seront changés en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette (c’est-à-dire la 7e trompette dont parle Apocalypse Il : 15). La trompette sonnera et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés » (1 Corinthiens 15 : 52)
Parlant de son propre retour, le Seigneur et Messie Yeshoua a dit :
« Le Fils de l’homme paraîtra. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante et ils rassembleront ses élus des quatre vents » (Matthieu 24: 30, 31)
Mais avant cette 7e trompette qui sonnera la délivrance de beaucoup, il y en a 6 autres qui sonneront les heures graves d’un monde sous le jugement.
Les heures du jugement
Les chapitres 8 et 9 de l’Apocalypse décrivent ces coups de trompettes, successifs, lesquels, traduits dans un langage moderne, prennent un relief étonnant et bouleversant : danger atomique, et cosmique, pollution des mers et de la nature, fléaux démoniaques, recrudescence de souffrances et de tourments douloureux.
Combien il serait bon de réfléchir à tout cela et nous repentir d’avoir, par nos péchés, provoqué le juste courroux de D.ieu ! Savez-vous que la repentance avec l’acceptation du Sang de l’Agneau suffit pour ôter la condamnation de celui qui se reconnaît pêcheur ?
Faire la Paix avec D.ieu, maintenant, est une nécessité urgente car les événements se succèdent à une cadence très rapide !
Nous sommes, prophétiquement et historiquement, à l’époque des trompettes, car le retour du Messie est proche et, c’est en prévision de ces temps-là que le prophète Amos disait très justement :
« Prépare-toi à la rencontre de ton D.ieu, ô Israël ! » (Amos 4 : 12).