Le prophète Isaïe a été appelé « le prophète royal » parce qu’il est l’un des prophètes qui a le plus écrit et prophétisé sur le Messie qu’Israël attendait.
Le nom même du prophète porte déjà la marque de ses prophéties Messianiques : en effet Isaïe (en hébreu « Ishayaou ») signifie « l’Éternel sauve » ou « le salut de l’Éternel ».
Les 66 chapitres de ce livre d’Isaïe sont une source enrichissante de merveilleuses révélations concernant le Messie, permettant de l’identifier à sa venue et décrivant son œuvre extraordinaire de salut et de rédemption, tout au long du chapitre 53.
Voilà des versets qui n’ont pas fini d’embarrasser les Rabbins, mais pour nous, Juifs Messianiques, ils sont une continuelle bénédiction, parce que nous savons qui est ce « Il » mystérieux, qui n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards mais qui a porté nos péchés !
La Bible nous dit :
« La gloire de D.ieu c’est de cacher les choses, mais la gloire des rois, c’est de sonder les choses ! » (Proverbe 25 : 2).
Comme disciples du Roi et Messie d’Israël, nous allons sonder ensemble les merveilles du Saint Livre que nous appelons le « Livre des Livres ». Dans ce « coffret Divin » rempli de joyaux, l’Esprit Saint désire mettre en relief dans toute sa splendeur, le « bijou » par excellence dont toute l’Écriture parle : le Messie d’Israël et Sauveur du Monde.
La vierge sera enceinte
Sous l’inspiration Divine, Isaïe le prophète s’adressant à Achaz, roi de Juda, lui dit : « Demande un signe à l’Éternel (le mot twa (ot) traduit par « signe » signifie « miracle », « Prodige »), soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés, c’est-à-dire un miracle qui doit avoir des incidences sur la terre comme dans le Ciel. Comme le roi Achaz répond ne pas vouloir mettre l’Éternel à l’épreuve, le prophète Isaïe dit à toute la Maison de David (cette maison réputée être celle qui donnera naissance au Messie) : « N’est-ce pas suffisant de lasser la patience des hommes pour que vous lassiez aussi celle de D.ieu ! ».
Combien nous devrions réfléchir à cela ! Ne lassons pas la patience de D.ieu et c’est ce que nous risquons de faire à force de discuter et refuser de croire ce qu’Il a dit. En refusant d’admettre l’évidence, nous nous dressons contre D.ieu et notre peuple a déjà suffisamment souffert de sa rébellion.
Esaïe 7: 10-16
« 10 L’Éternel parla de nouveau à Achaz, et lui dit:
11 Demande en ta faveur un signe à l’Éternel, ton D.ieu; demande-le, soit dans les lieux bas, soit dans les lieux élevés.
12 Achaz répondit: Je ne demanderai rien, je ne tenterai pas l’Éternel.
13 Esaïe dit alors: Écoutez donc, maison de David! Est-ce trop peu pour vous de lasser la patience des hommes, Que vous lassiez encore celle de mon D.ieu ?
14 C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.
15 Il mangera de la crème et du miel, Jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien.
16 Mais avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, Le pays dont tu crains les deux rois sera abandonné. »
Le « miracle » que D.ieu va donner à Israël se trouve dans cette phrase :
« Voici la Vierge deviendra enceinte, elle enfantera un Fils et elle lui donnera le nom de « ImanouEl ».
Qu’une femme enfante, rien de plus normal, mais qu’une vierge, qui n’a pas connu d’homme, puisse être enceinte, c’est là un fait extraordinaire et contraire aux lois de la nature, donc c’est un miracle. Le D.ieu Créateur, le Maître du Monde, ne peut-il faire quelque chose qui sorte de l’ordinaire ? A D.ieu, rien n’est impossible et toute la Bible est pleine de ses innombrables miracles.
Ce fait extraordinaire a provoqué beaucoup de scepticisme chez un grand nombre de douteurs et d’incrédules… même parmi les théologiens ! Nous, nous croyons tout simplement que, ce que D.ieu a dit, Il est capable de le faire.
D’ailleurs, Isaïe a donné une précision importante, chapitre 4, verset 3 :
« En ce temps-là, le « Tsémah » (hmu signifie « Germe », c’est-à-dire ce qui sert à ensemencer), le « Tsémah » de l’Éternel aura de la magnificence et de la gloire ».
Ainsi le prophète montre bien l’origine Divine du Messie. Il fallait donc que sa naissance ne soit pas provoquée par une intervention d’homme mais seulement par celle de D.ieu.
Naharah, Betoulah et Almah
Au sujet de ce mot « vierge », nous savons bien que la version Zadoc Kahn (employée par le rabbinat) traduit « la jeune femme », tandis que celle de Louis Segond traduit « la jeune fille », mais nous préférons la traduction plus exacte de la version Darby ou le terme hébreu « Almah » est traduit par « vierge » et qui rend parfaitement le sens de ce passage.
La langue hébraïque emploie trois termes pour désigner une jeune fille :
- Naharah (ren) : ce qui désigne plutôt l’extrême jeunesse d’une fille et dont le terme au masculin « Nahar », signifie jeune garçon. Dans II Rois, chapitre 5, verset 2, il est question d’une petite fille d’Israël, esclave de Nahaman le Syrien, elle est appelée en hébreu « Naharah Ketanah » petite fille.
- Betoulah (hlwtb) : qui signifie « jeune fille » dans un sens large, pouvant s’appliquer à une jeune femme, ou une jeune veuve, comme dans ce passage de Joël 1 : 8 pleure comme une « Bétoulah » (pleure l’époux de sa jeunesse).
- Almah (hmle) : ce terme désigne la jeune fille « vierge » dans le sens le plus absolu. Exemple : Proverbes 30 : 19… La trace de l’homme chez Almah. C’est ce mot qui a été employé pour désigner le « miracle » de D.ieu. Il fallait que le Messie, de nature Divine, ne soit pas le résultat de l’intervention humaine, mais seulement celle de D.ieu ; ainsi cette vierge devait être le vase dans lequel l’Esprit de D.ieu déposerait le germe Divin.
L’Ecriture nous donne un exemple où ces 3 termes de « Naharah, Betoulah et Almah » se retrouvent, confirmant le sens que nous avons indiqué plus haut :
« C’était une jeune fille (Naharah très jeune) elle était vierge (Bétoulah), aucun homme ne l’avait connue. » (Genèse 24 : 16)
Maintenant, lisons qui nous montre la troisième expression, par la bouche d’Eliezer à la recherche de celle que D.ieu destine à Isaac, lorsque dans sa prière il dit :
« Que « la vierge » (Almah virginité dans son sens absolu) qui sortira pour puiser de l’eau, soit la femme que tu as destinée au fils de mon maître ». (Genèse 24: 43)
Dans le premier verset, le terme « Bétoulah » (vierge dans un sens large) n’étant pas assez fort, il fallait préciser « qu’aucun homme ne l’avait connu », tandis que dans ce second verset cité, le terme « Almah » est suffisant pour indiquer une vierge dans son sens réel, et c’est ce terme si précis qui est aussi employé dans Isaïe 7 : 14 (« la vierge sera enceinte).
Cette vierge de la Maison de David, c’est Myriam à laquelle D.ieu a envoyé l’Ange Gabriel pour lui dire : « Ne crains point Myriam, car tu as trouvé grâce devant D.ieu, et voici tu deviendras enceinte et tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Yéchoua (ce signifie « Dieu Sauve », « Dieu Délivre ». De la racine rsy – salut délivrance). Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut (allusion au « Tsémah » germe de l’Éternel cité plus haut) et le Seigneur D.ieu lui donnera le trône de David son père. Il régnera sur la Maison de Jacob éternellement et son règne n’aura point de fin. (Luc 1 : 28 à 33). »
Une partie seulement de cette prophétie s’est accomplie à la première venue de Yéchoua (que les nations appellent Jésus), mais bientôt à son retour, il sera réellement le Grand Roi installé sur Son Trône à Jérusalem, pour régner sur Israël et le Monde entier.
Imanou-El
Remarquons aussi que ce nom provisoire de Imanou-El est plutôt une indication prophétique de ce que D.ieu allait faire : la – wnme = Dieu avec nous, ce qui prouve encore l’essence Divine de ce Fils, et cela est confirmé par le prophète Michée lorsqu’il annonce :
« Et toi, Bethléhem Ephrata, petite entre les milliers de Juda, de toi sortira pour moi celui qui dominera sur Israël et dont l’origine remonte aux temps anciens aux jours de l’éternité (Michée 5 : 1).
Quelle précision de détails ! Bethléhem ou justement, est né Yéchoua et pour différencier les deux Bethléhem (celle près de la frontière du Liban, et l’autre en Judée) le prophète inspiré précise qu’il s’agit de celle qui est dans la province d’Ephrata, tout près de Jérusalem : c’est bien celle où est né Jésus !
Désignée ainsi par le doigt de D.ieu et écrite sur le Saint Livre plus de 700 ans avant la venue de Celui que les nations appellent à juste raison, le « Christ » (c’est-à-dire en hébreu le « Messie »).
Un Fils aux noms extraordinaires
Pour prouver encore davantage l’essence Divine de « Celui » qui devrait naître d’une manière si miraculeuse d’une vierge, le prophète Isaïe, sous l’inspiration de l’Esprit Saint, énumère les Noms Divins que portera « Ce Fils prédestiné ».
Arrêtons-nous sur chacun de ces noms qui, dans les versions courantes sont traduites : Conseiller Merveilleux, Dieu Puissant, Père Éternel, Prince de la Paix.
Comme les termes hébreux sont riches, étudions leur valeur pour en sentir toute la saveur glorieuse de ce Messie promis :
- Pelé Yoretz (Uewy alp) = conseiller Merveilleux (quelqu’un de bon conseil) : composé de « Pelé » qui signifie admirable, merveilleux, étonnant, et de « Yoretz » qui signifie conseil ou conseiller.
- El-Guibor (rwbg la) = Dieu Puissant (preuve de sa divinité) : composé de « El », le diminutif de « Elohim » (Dieux au pluriel) et de « Guibor » qui signifie puissant, fort, vaillant. La version Zadok Kahn traduit « Héros Divin », mais le Messie est bien plus que cela !
- Abi-ad (de – yba) = Père Eternel : composé de « Abi » qui signifie Père, et de « ad » qui signifie éternité, éternel, perpétuité.
- Sar Shalom (Mwls – rs) = Prince de la Paix : composé de « Sar » qui signifie prince, chef et « Shalom » qui signifie paix, sérénité infinie.
Esaïe 9: 5-6
« 5 Car un enfant nous est né, un Fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule. On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix.
6 Donner à l’empire de l’accroissement, Et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, Dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées.
7 Le Seigneur envoie une parole à Jacob : Elle tombe sur Israël.
8 Tout le peuple en aura connaissance ».
Un seul Messie et Sauveur : YESHOUA
Bien sûr, la prophétie annonce que ce Fils, ce Messie et Seigneur apportera une paix sans fin au monde : cela aura lieu seulement à son retour à Jérusalem, bientôt.
Quelqu’un pensera peut-être que ces choses semblent bien confirmer qu’il est question de Jésus, mais que peut-être viendra un autre qui sera le Messie et naîtra de cette manière, portant aussi ces appellations Divines, etc…
Non. Il n’est pas possible d’attendre quelqu’un d’autre et cela, pour deux raisons.
Premièrement : aucun juif à l’heure actuelle ne pourra jamais prétendre à une descendance Davidique du fait que toutes les généalogies d’Israël ont brûlées lors de la destruction du Temple en 70, tandis que la généalogie de Yéchoua est clairement établi dans Matthieu 1 : 1à 11 et Luc 3 : 23 à 38 et peut être vérifiée par quiconque dans les généalogies primitives de l’Ancienne Alliance (Ancien Testament, dans I Chroniques 2 : 3 à 15 et chapitre 3). Son arbre généalogique peut être mis en parallèle avec Genèse 5 et 10 : 21 à 32) pour remonter jusqu’à Adam. Lequel d’entre nous, Juif, peut prétendre à une telle précision au sujet de ses ancêtres ?
Deuxièmement : une autre preuve historique vient confirmer le texte de la Bible et appuie encore la certitude que YESHOUA (Jésus) est bien le Messie.
Dans Isaïe 7 : 17 (version Zadok Kahn) il est dit :
« La région dont les 2 rois te causent des angoisses sera devenue une solitude ».
C’est exactement ce qui c’est produit au temps de l’extrême jeunesse de Yeshoua. Après sa naissance et quand il était encore un bébé, le pays tout entier était gouverné par le roi Hérode le Grand, lequel mourut peu de temps après avoir ordonné le massacre des petits enfants de Bethléhem. A sa mort, la succession du pays d’Israël a été partagée entre deux des fils d’Hérode le Grand : Archélaùs qui fut Ethnarque de Judée, et Hérode Antipas qui devint Tétrarque de Galilée.
Ainsi, selon la prophétie, le pays d’Israël était gouverné par ces deux rois, et devint vite une solitude à cause des nombreuses exactions et pillages multipliés auxquels se livrèrent ces derniers durant leur domination sur le pays. Encore une fois, on peut admirer la précision des détails donnés par les prophètes sous l’inspiration de D.ieu.
YESHOUA, une lumière sur la Galilée
Le prophète annonce que les ténèbres ne régneront pas toujours. Une « Lumière » va resplendir sur le Pays de Zabulon et celui de Nephtali (territoires de deux anciennes tribus d’Israël). Il est frappant de constater qu’à la limite de ces deux provinces, se trouve la ville de Nazareth où Yéchoua a grandi et vécu si longtemps. D’ailleurs, la prophétie ajoute « Les temps à venir couvriront de gloire la Galilée des gentils » (en hébreu : Galil Agoyim).
En l’an 30 de notre ère, dans la ville de Nazareth, Yeshoua a commencé son ministère Messianique par une proclamation publique fait dans la synagogue de Nazareth, et cette proclamation le concernant, c’est dans le rouleau d’Isaïe qu’elle se trouvait déjà écrite pour lui (chapitre 61 : 1 à 3) décrivant ainsi la mission préparée par Dieu :
« L’Esprit du Seigneur est sur moi. Il m’a oint » (Machiah : Messie ou Christ) pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour publier une année de grâce du Seigneur » (Luc 4 : 18 à 19).
Ainsi, conformément aux Écritures, Yeshoua le Messie venait accomplir exactement ce que D.ieu avait encore annoncé par le prophète Isaïe :
« Dites à ceux qui ont le cœur troublé : prenez courage, ne craignez point, voici votre D.ieu, la vengeance viendra, la rétribution de D.ieu, Il viendra lui-même et vous sauvera ! Alors s’ouvriront les yeux des aveugles, les oreilles des sourds, le boiteux sautera comme un cerf. » (Esaïe 35 : 4 à 6).
Le Fils qui se sacrifie
Mais les prophéties de Isaïe seraient incomplètes si, dans la première phase de la venue du Messie, l’œuvre de Salut n’était pas concrétisée par l’offrande de sa vie pour les péchés des hommes !
Avec des accents extraordinaires de précision, le chapitre 53 d’Isaïe annonce près de 800 ans avant que cela n’arrive, la mort de Yeshoua pour le pardon des péchés.
Un passage que le rabbinat essaye vainement de soustraire à la lecture des fidèles, ou essaye d’expliquer en prétendant qu’il s’agit d’Israël ! Un seul verset prouve le contraire :
« Il a été frappé POUR les péchés de mon peuple » (Esaïe 53 : 8).
Comment Israël peuple pourrait-il être frappé pour le peuple ?
Mais lisez donc lentement ce chapitre extraordinaire avec prière et respect, remarquez en passant ce mot « Il », qui revient tant de fois et montre bien qu’il s’agit de « quelqu’un » du peuple d’Israël.
Arrêtez-vous sur ces mots : méprisé, abandonné, souffrance, humilié, blessé, brisé, meurtrissures, maltraité, opprimé, angoisse. Appliquez-vous à réfléchir sur cette phrase :
« Quoi qu’il n’y eut point de fraude dans sa bouche, il a plu à l’Éternel de le briser par la souffrance. Il a livré sa vie en sacrifice pour le péché. » (Isaïe 53 9 à 10).
Si vous n’êtes pas encore tombé à genoux, alors lisez donc la suite en demandant à D.ieu d’attendrir votre cœur dur.
« Par sa connaissance, MON SERVITEUR JUSTE, justifiera beaucoup d’hommes et IL se chargera de leurs iniquités. IL s’est livré lui-même à la mort. IL a été mis au nombre des malfaiteurs. IL a porté les péchés de beaucoup d’hommes. IL a intercédé pour les coupables. » (Isaïe 53: 11à 12)
Pour terminer, permettez-moi ami lecteur, de vous poser une question importante : la Bible est-elle pour vous, oui ou non la Parole de D.ieu ?
Si vous répondez « non », je vous plains car c’est par elle que D.ieu vous jugera, même si vous ne croyez pas ce qui est écrit. Mais si vous répondez « oui », puisqu’elle parle sans cesse du Messie qui est venu et va revenir, puisqu’il est prouvé historiquement comme bibliquement que Yeshoua est le Messie et Seigneur, acceptez-le comme votre Sauveur en méditant bien ces paroles qu’il a prononcées :
» Si vous ne croyez pas ce que Je Suis, vous mourrez dans vos péchés » (Jean 8 : 24)